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Ce blog raconte les aventures de deux cyclistes dans leur quête épique d’un (petit) tour d’Europe à vélo!

Dans ce blog, vous suivrez les aventures quotidiennes (si il y a du réseau) de Caro et Benoît.

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Jour 112, Fin (?)

Ce matin, une surprise nous attend en ouvrant la tente : l’Ain a grimpé d’une vingtaine de centimètres pendant la nuit, ce qui fait que la petite plage que nous avions utilisé la veille est complètement inondée (le camping est bien au dessus, pas de soucis là dessus). L’esprit un peu brumeux, nous prenons la …

Jour 111, 1 pour tous … tous dans l’Ain !!

Au secours, une invasion des Huns!!! La journée commence fraîchement, mais pas pour longtemps : le soleil n’est pas vraiment caché par l’absence de nuages, et la région ne comporte pas vraiment de grandes forêts, au moins pour notre parcours. Nous sommes dans la régions de Bresse, et nous croisons donc quelques grands champs avec quelques …

Nos coups de coeur

Coucou tout le monde!

On s’est dit en passant dans des endroits cool que ce serait bien de le partager avec tout le monde. Avec l’itinéraire précis pour les circuits vélos, si d’autres veulent le faire… Voilà la liste de ce qu’on a le plus apprécié :

 

En vélo

Ce qu’on vous indique aux liens « (ici) », c’est l’activité GPS correspondant à notre trajet du jour, avec potentiellement des commentaires si seulement une partie du trajet était cool (par exemple « de ville A à la ville B »). Pour récupérer le tracé GPS, il faut (une fois sur la page) cliquer sur l’engrenage en haut à droite -> Importer au format GPX.

La côte Atlantique, à partir de Le Verdon-sur-Mer (ici) : une piste cyclable dédiée, plate, perdue dans la forêt, bitumée, bref assez parfaite.

La suite de la côte, à partir de Lacanau (ici) : un peu moins parfaite, car de temps en temps bien vallonnée ou en bord de route, mais globalement toujours très bien.

Le Lubéron (ici) : globalement jusqu’à Saint-Maime, un de nos grands coups de cœur, une belle balade perdue dans la montagne passant par quelques petits villages. Attention, vallonnée. On a appris par la suite que quelques associations sont assez actives autour du Lubéron, proposant des itinéraires thématiques avec visites ainsi que divers services adaptés au cyclotourisme.

La piste cyclable italienne sur la côte (ici) : courte, mais très très cool (beaux tunnels pour vélos, route large, nombreux cyclistes), sur une ancienne voie ferrée. A partir de Ospedaletti, jusqu’à San Lorenzo Al Mare.

La traversée des Alpes (ici) : pas mal de tronçons sur des routes larges, mais moyennement fréquentées. Difficulté importante (dénivelé), mais paysages superbes, l’autre grand coup de cœur. Il faut le faire dans le même sens que nous par contre, pour monter par des routes globalement peu passantes passant par de jolis villages et descendre par une route assez grande pour être confortable, mais plutôt passante.

La campagne tchèque (ici) : Envie d’enchaîner des collines dans la nature ? Il faut le vouloir car l’enchaînement de petites montées descentes est un exercice cycliste fatiguant. Bien que les routes ne soient pas de bonne qualité elles restent praticables et sont assez peu passantes. Le paysage sur la selle est charmant : il alterne entre champs et bois en passant ponctuellement par de petits villages. Avec un départ dans un camping top (cf ci-dessous, partie camping) et une arrivée à proximité de monuments à visiter.

La Slovénie (on ne vous conseille pas un des itinéraires en particulier, mais le pays est charmant) : des paysages de haute montagne présents dès la basse altitude, une faible densité de la population qui permet de se sentir en pleine nature même en ville, et des maisons fleuries avec soin. C’est notre pays coup de cœur ! A noter que la dénivelée est au rendez-vous.

Les Pays-Bas et les voies vertes françaises (pareil que la Slovénie, pas d’itinéraire en particulier conseillé) : on recommande pour la qualité des équipements cyclables, qui sera adapté si vous aimez faire du vélo au plat et sans le risque et l’inconfort du trafic routier. Le Pays-Bas est un pays assez plat où les aménagements cyclables sont parmi les meilleurs que nous avons rencontrés ! Sans aller aussi loin, la France recèle d’innombrables voies vertes qui sont des pistes dédiées aux vélos loin de la circulation, sillonnant à travers verdure et nature sur des routes relativement plates (souvent le long de canaux ou sur d’anciennes voies ferrées réhabilités en pistes cyclables), parfois ponctuées d’équipements pour les vélos (aires de pique-nique, points d’eau, aires de gonflage, …). Parfait pour les sorties vélo en famille ou pour ceux qui apprécient le vélo sans la sueur des montées.

La Fédération française de cyclotourisme (FFCT) met à disposition sur son site https://veloenfrance.fr/ bon nombre de circuits en vélo de route, VTC ou VTT sympathiques qui permettent d’allier vélo et tourisme (châteaux, sites naturels, villages notables, …) qui par ailleurs empruntent des routes peu passantes. Il y en a peut-être à côté de chez vous ! Ces circuits sont classés par niveau de difficulté qui vous permettront peut-être de découvrir des itinéraires sympathiques à côté de chez vous. Bien qu’il existe une importante disparité sur le nombre de circuits renseignés selon les régions, la base de données reste globalement importante.

 

 

En camping – visites citadines ou ballades dans la nature

 

Camping Castel San Pietro – Vérone, Italie

http://www.campingcastelsanpietro.com/fr/

Charmant camping en hauteur situé au niveau du château offrant une vue panoramique sur la ville. Les espaces pour tentes sont à l’étroit, mais la partie commune avec tables et chaises mises à dispositions sous une tonnelle offre une jolie vue sur la ville et les collines avoisinantes, un spot romantique parfait pour rêvasser. L’accès à la vieille ville à 10 minutes à pieds, majoritairement de la descente via des chemins/escaliers.

La vieille ville, bien que très (trop ?) touristique, dispose de bon nombre de conceptions architecturales agréables à l’œil, sans parler des ponts, parmi les plus connues on note le balcon de Juliette, les arènes de Vérone, mais aussi bien d’autres !

Le restaurant « Cappa café » qui dispose d’une terrasse en bord d’Adige (rivière qui sillonne Vérone) est pas mal, les plats sont bons, les cocktails sont top ! Vous pourrez également prendre des pizzas ou autres spécialités italiennes en « take away » au Focacceria Ponte Pietra pour les déguster en bord d’Adige.

Les artistes et gourmets apprécieront certainement Vérone !

 

Camping Kovarna – Červená Řečice, République Tchèque

https://www.campingkovarna.nl/index.html

Camping perdu dans la forêt où il y a de l’espace et peu de campeurs, parfait pour ceux qui recherchent le calme, la tranquillité et les balades en forêt.

Si  vous n’avez pas peur de la route pour aller en République Tchèque, en contrepartie vous aurez l’avantage de découvrir probablement un nouveau pays où le coût de la vie est peu cher par rapport aux pays de la zone euro. Il y a une petite piscine, une table de ping pong et un trampoline. Le camping est tenu par un sympathique couple de néerlandais, aussi vous pourrez goûter à leurs kroketten (spécialité néerlandaise), il y a également une bière pression locale. Les alentours du campings sont boisés, et un ruisseau est environnant, parfait pour de petites excursions où la curiosité de la découverte des alentours est le but. On même a trouvé quelques champignons… en juin !

 

Camping Schaalsee – Groß Zecher, Allemagne

http://www.camping-schaalsee.de/index.htm

Si le camping en lui-même n’est pas top, le cadre du camping, lui, est idyllique. Le camping est étalé sur la berge d’un lac protégé par l’UNESCO pour sa faune aviaire locale. Le lac parcouru par seuls quelques rares barques et bateaux à voiles et bordé de roseaux et de bois offre un cadre paisible, l’eau est claire et on peut ainsi voir les poissons qui commencent à manger les peaux mortes quand on reste immobile suffisamment longtemps pour qu’ils n’aient plus peur (et qu’aucun enfant ne se jette soudainement dans l’eau juste à côté…). Le matin 2-3 barques de pêcheurs s’attelaient déjà à leur art : l’attente. Sur le haut du camping, une fois escaladée la pente raide jonchée de mûres, on est dans les champs, et le soir si on arrive suffisamment silencieusement, on peut voir les lapins sauvages gambader sur les bords du champ. Une petite forêt est avoisinante du camping pour une courte promenade en forêt avec nos amis… les moustiques!!!

 

Auberge de jeunesse et école de surf Cheeky Family – Lacanau Océan, France

www.cheekyfamily.fr

Sur la côte Atlantiques, à un endroit où se rencontrent le vent et la mer pour former de belles vagues, cette auberge de jeunesse offre un cadre jeune et convivial pour pratiquer ou débuter en surf (l’un des propriétaire donne des cours débutant ou expérimenté).

L’endroit est bien équipé (ouvert il y a seulement 1 an) et convivial. Durant notre séjour on a croisé 3-4-5 surfeurs sympathiques venus seuls, ça a l’air répandu de venir seul surfer pour faire des rencontres, car on ne manque pas de rencontrer d’autres surfeurs dans la même situation. C’est également une idée originale pour se retrouver entre amis à l’occasion d’un enterrement de vie de jeune fille/garçon par exemple, ou sans occasion particulière. L’endroit dispose d’une cuisine commune équipée, d’une salle à manger/salle de jeux/lecture où se côtoient une grande table en bois, mais aussi quelques fauteuils isolés, tables, canapés, et un babyfoot, sous fond de musique paisible. Il y a également une petite terrasse extérieure où il est possible de jouer aux fléchettes et divers autres jeux, s’étendre dans un hamac, … Cette auberge de jeunesse se veut cozy, détendue, à l’ambiance à la fois chaleureuse et accueillante.

Un endroit sympathique pour les surfeurs ou ceux qui voudraient s’y initier.

 

 

 

 

 

 

 

 

Vue d’ensemble

STATISTIQUES

7 600 km

10 pays traversés :
France, Espagne, Italie, Slovénie, Autriche, République Tchèque, Allemagne, Danemark, Pays-Bas, Belgique

3 mois et 20 jours
111 jours (71 de vélo, 40 de repos/visite)

460h sur la selle à pédaler (allez, on mouline, on mouline ^^)

gain et perte d’altitude : 45 000 m

16,8 km/h en moyenne

105km en moyenne par jour de vélo

jusqu’à 58km/h à la descente dans les Pyrénées

température minimale à vélo : 4°C
température maximale à vélo : 36°C

budget pré-rando : 8 358€
77% matériel vélo
10% matériel électronique
9% matériel camping
4% habits

budget pendant la rando : 5 711€
48% nourriture – 23,36€ en moyenne /jour pour 2 personnes (budget fixé : 30€)
36% logement – 18,74€ en moyenne /jour pour 2 personnes (budget fixé : 20€)
7% matériel
6% divers (crème solaire, bonbonne de gaz, pharmacie, …)
3% loisirs (visites, …)

Équipement détaillé

Vélo

Canyon Inflite Al 9.0s
https://www.canyon.com/fr-fr/road/inflite/

Vélo de cyclocross avec cadre aluminium et fourche carbone, deux plateaux onze pignons, et freins à disques. L’aspect cyclocross présente un bon compromis entre efficacité du vélo et possibilité de rouler en terrain partiellement accidenté.

La plupart des cadres de vélos que l’on trouve dans le commerce sont soit en acier (lourd mais résistant et facile à réparer, absorbe les vibrations du sol), soit en aluminium (léger, absorbe les vibrations du sol), soit en carbone (léger, absorbe mieux les vibrations du sol ce qui confère un certain confort, et plus durable que l’aluminium). Le carbone est coûteux, aussi un vélo avec un cadre en aluminium et une fourche en carbone offrira un bon compromis entre performance, confort et coût.

Les freins à disque offrent un freinage plus efficace qui est bien utile dans les descentes raides, notamment lorsque le poids de la carriole est important.

Deux plateaux suffisent, même si trois plateaux pourraient offrir un confort supplémentaires en montée, permettant de pouvoir plus « mouliner » ce qui peut être apprécié dans les montées raides.

Les vélos ont été choisis sur conseil du frère de Caro qui s’y connait dans le domaine. L’avantage d’un vélo de bonne qualité c’est d’une part qu’il est plus léger, donc pour rouler à une même vitesse, on a moins besoin de se fatiguer (et quand on prévoit de rouler 8 000 km avec c’est un détail sacrément important !), et d’autre part un matériel de bonne qualité implique moins de réparations à faire. L’inconvénient c’est le coût.

 

 

Carriole

Remorque AEVON kit L80 (attelage et sac étanche inclus)

http://www.cycloboost.com/remorques-velo-bagage-utilitaire/remorques-aevon/remorque-aevon-kit-l80.html

On a choisit cette remorque d’après l’étude comparative réalisé par le magazine Carnets d’Aventure. Magazine très bien fait soit dit en passant avec des conseils pratique sur la préparation et des études comparatives de remorques pour enfants ou bagages intéressantes sur le numéro 3 hors série « Voyager à vélo » cf lien suivant : https://www.expemag.com/article/hors-serie/voyager-a-velo-3.

Cette carriole est top ! Étanche à souhait (quand on n’oublie pas de la refermer… ;-)) et résistante. Pour la petite histoire au début on enlevait tous les scratch (les sacoches sont reliées à la structure métallique qui retient le tout par moult scratchs) pour mettre les sacoches sous la tente pour la nuit, on est vite devenus paresseux pour finir par les laisser sur les carrioles les nuits, ce, par tout temps. Quand on vous dit qu’elles sont étanches et résistantes !

L’avantage principal de ce type de carriole derrière le vélo, par rapport à des sacoches positionnées de part et d’autre de la roue arrière du vélo (voire avant également) est d’une part que cela soulage la roue arrière du vélo qui subit sinon une contrainte lourde et d’autre part que le poids est mieux réparti au milieu, on oublie vite la carriole et on peut prendre des virages en inclinant le vélo sans risquer d’être entraîné par le poids des bagages.

Le fait de n’avoir qu’une roue sur la carriole confère plus de stabilité en terrain accidenté, notamment lorsqu’il y a des bosses sur la route, si la carriole a deux roues une seule roue va prendre la bosse ce qui crée un déséquilibre.

Cette carriole est bien à même de prendre des terrains accidentés de par son amortisseur à l’arrière et l’axe de liberté haut-bas dont elle dispose au niveau de la selle. Un axe droite gauche existe également au niveau de la selle permettant une bonne prise de virage. Il permet également de pouvoir passer des barrières successives alternées droite-gauche qui se trouvent parfois à l’entrée et à la sortie des pistes cyclables. On aurait bon nombre de fois été embêtés si la carriole avait été rigide dans l’alignement du vélo au lieu de pivoter horizontalement.

Petit plus : le drapeau a l’arrière nous permet d’être mieux vus par les automobilistes, on gagne ainsi en sécurité. On en profite pour souligner que le port du casque est important, les montées sont plus difficiles avec des bagages, on a donc moins envie de freiner en descente, de plus le poids des bagages augmente la vitesse en descente.

 

 

Pneus

Continental Grand Prix 4000S II 28MM

https://www.canyon.com/fr-fr/accessories/?category=2705#id=60025

Les pneus de cyclocross qui allaient de base avec nos vélos permettent de rouler sur des terrains partiellement accidentés. Si l’absence de suspension permettant d’amortir les chocs et la résistance des pneus ne permettent pas un usage en VTT intensif, les pneus de cyclocross du vélo s’adaptent toutefois très bien sur des chemins de terre de type chemins de halage ou route de forêt dans la mesure où ceux-ci restent assez lisses. Ces pneus présentent donc un bon compris entre diminution des frottement (donc avancée/prise de vitesse plus facile), possibilité d’utilisation sur des terrains autres que bitumés et limitation étonnamment bonne du nombre de crevaisons (toujours appréciable :-)).

 

 

Pédales et chaussures automatiques de vélo

A quoi servent les pédales automatiques ? A se casser la figure de manière étrangement dérangeante lorsqu’on n’arrive pas à les déclipser à temps ? Euh, non, ça c’est plutôt le principal effet secondaire non désirable. Ça sert à avoir un pédalage plus fluide, et à pouvoir alterner poussées et tirées sur les pédales au lieu de simples poussées, permettant ainsi d’adoucir les mouvements et de gagner en efficacité.

Les chaussures sont attachées aux pédales (des pédales spéciales sont nécessaires, elles peuvent s’acheter dans à peu près n’importe quel magasin de vélo) et se déclipsent en faisant pivoter le talon vers l’extérieur du vélo. C’est un art qui demande un temps d’apprentissage mais s’apprend plutôt bien et rend le pédalage confortable une fois maîtrisé. Les premiers essais peuvent se faire sans rouler, vélo tenu par une autre personne ou contre un mur, puis tout en roulant dans une route peu fréquentée laissant de la marge de manœuvre et n’imposant pas d’arrêt du vélo. Il est bon de déclipser une chaussure en avance avant l’arrêt (à un feu rouge, un stop , un céder le passage, …), ou si la route de mauvaise qualité peut entraîner un arrêt non maîtrisé (ex : route de forêt jonchée de racines, …).

Comme évoqué précédemment, le principal défaut de l’utilisation de pédales automatiques est que si l’on est contraint de tomber ou de s’arrêter sans avoir pu déclipser une chaussure, le pied ne peux pas empêcher ou limiter la chute, et on tombe à la fois mal et en se faisant mal. Ce défaut est largement limité avec la maîtrise de l’utilisation des pédales automatiques qui vient assez vite.

Les chaussures pour pédales automatiques sont relativement rigides, c’est normal. Il en existe à ma connaissance deux types :

  • Type vélo de course avec le mécanisme de clipsage métallique qui ressort. Disons ce qui est, il n’est pas pratique de marcher avec, cela confère une sensation assez étrange, à mi-chemin entre les chaussures à talons (cette fois sur l’avant du pied) et le fer à cheval (ne nous demandez-pas à quelle occasion on a eu l’occasion de marcher avec un fer à cheval, on ne vous le dira pas !)
  • Type vélo tout terrain avec le mécanisme de clipsage ancré dans la semelle de la chaussure (souvent de type basket, cf photo) de manière à ne pas dépasser de la-dite semelle et ainsi de pouvoir marcher bien plus facilement que le précédent modèle. Sur les bons conseils du frère de Caro (merci !) c’est ce dernier modèle dont nous ignorions l’existence que nous avons choisit qui remplit la double fonction de chaussure de vélo les jours de vélo et de baskets les soirs et jours de pause. Une optimisation astucieuse qui limite le nombre de paire de chaussures à porter, et donc le poids. Un argument de poids en rando-vélo !

 

 

Compteur et GPS

Garmin – Edge Explore 1000

A la fois compteur de vélo et GPS, ce petit appareil électronique nous a grandement facilité la vie !  Un indispensable ou dispensable mais de manière pénible dans une rando vélo longue.

On a eu un doute au moment de l’achat.

Notre raisonnement était le suivant : on ne peut pas utiliser de cartes papier, car il en faudrait trop du fait qu’on a besoin d’un niveau de détail suffisant pour pouvoir circuler sur les petites routes et donc d’un niveau de zoom important, or notre parcours s’étend sur une zone géographique de taille. Pour faire un tour d’Europe ça parait donc peu indiqué : trop de cartes, avec des difficultés potentielles pour se les procurer, les maintenir au sec et les tourner du bon côté s’il pleut, bref, pas très pratique, et ne parlons même pas de l’impact sur l’environnement (on s’en serait probablement débarrassés au fur et à mesure pour voyager plus léger). Bref, ça ne paraissait pas très indiqué à notre usage.

Difficile également de voyager avec l’application GPS d’un téléphone, ça reste faisable mais en étant loin d’être optimal. Premièrement même si des systèmes d’attache étanches du téléphone au guidon existent, la batterie du téléphone diminue rapidement en utilisation GPS. Bien que des batteries portables existent (bien pratiques au passage !), permettant de recharger le téléphone tout en roulant, pour peu que le vélo soit équipé d’une petite sacoche sur le guidon, cela consomme inutilement plus d’énergie, et s’il pleut il va probablement falloir débrancher le système. De plus il est surement peu pratique de charger des parcours vélos importés d’une autre application. Ce n’est pas le boulot principal d’un téléphone de faire GPS pour vélo, et ça se voit : le téléphone est bien moins adapté à la situation qu’un compteur GPS de vélo.

Assez coûteux le compteur GPS tactile offre de nombreux avantages, qui font la différence lors d’une utilisation intensive. Commençons par présenter l’affichage, lors d’une ballade à vélo, nous naviguons (en glissant vers la gauche ou la droite à l’aide de l’écran tactile) entre deux écrans. Le 1er présente les « stats » (partie compteur) (ex : km, vitesse, altitude, pente, heure) de manière modulable : indicateurs et nombres d’indicateurs affichés. Le 2ème affiche les routes aux alentours (partie GPS), et si un trajet est sélectionné, surligne en violet l’itinéraire à prendre. Il affiche également au détour des routes quelques pictogrammes représentant par exemple les supermarchés ou aires de pique-nique, informations parfois bien utiles. La fonction GPS fonctionne sur le même principe qu’un GPS utilisé en voiture, à la différence que l’interface est seulement visuelle et non auditive (ouf, pas de « continuer tout droit » alors qu’on est perdus dans les champs en train (attends, on ne parlait pas de vélo?) d’apprécier le paysage), avec en supplément des spécificités vélos comme la dénivelée (information moins importante lorsqu’on est en voiture) ou encore les calories brûlées.

La face immergée de l’iceberg c’est le avant et après sortie vélo. Avant la sortie il faut créer et charger le parcours sur le GPS, après la sortie on a accès aux stats qui peuvent si on le souhaite être partagées avec autrui via des équivalents de réseaux sociaux sportifs. Pour ces deux étapes nous avons utilisé deux logiciels/applications (de nos jours pour une « marque », les logiciels pour ordinateur vont souvent de paire avec une application pour téléphone, c’est le cas pour ceux-là) : Garmin Connect et Strava. Schématiquement le compteur de marque « Garmin » communique lorsqu’ils sont reliés (Bluetooth ou filaire) avec « Garmin Connect », ces informations sont mises en lignes dès qu’il y a du réseau (internet, tout ça tout ça). Strava quand à lui récupère automatiquement les données relatives aux trajets effectués déjà chargés sur Garmin Connect dès qu’il y a du réseau.

Pour rentrer un peu plus dans le vif des sujet, Garmin Connect est un logiciel qui retranscrit les données statistiques des sorties, et avec un espace « flux d’activités » qui fonctionne un peu comme un réseau social (« likes », commentaires, photos) affichant des statistiques sportives et le tracé du parcours sur une carte (pour la piscine c’est aussi drôle à voir que peu intéressant !). Car même si Garmin est une grande marque de compteur de vélo, aujourd’hui cette marque est étendue à de nombreux sports, outre le cyclisme on compte la course à pied, la marche, la natation, le yoga. On n’en est pas encore au décathlon (et oui, avant d’être une marque c’est une discipline sportive), mais la panoplie des sports est tout de même assez étendue.
Et Strava alors ? Strava c’est pareil que Garmin Connect : statistiques et tracé sur carte des sorties, mais en mieux. Le réseau social est plus ergonomique et plus utilisé par les sportifs, les stats sont plus poussées, offrant des analyses plus fines pour ceux qui s’orientent vers la compétition ou simplement pour ceux qui aiment les informations/statistiques supplémentaires !  Le grand plus qu’offre Strava, qui nous a changé la vie, c’est de pouvoir créer des parcours de vélo reposant sur la fréquence des routes utilisées par les cyclistes. Une option dans la création de parcours permet d’ajouter la contrainte de minimisation de la dénivelée, bien pratique lorsque le vélo est chargé ou qu’on n’a pas les mollets taillés bien comme il faut comme Jeannie Longo. Utiliser la popularité ça permet d’une part de pouvoir sillonner de petites routes bien agréables en vélo : jolis paysages et faible fréquentation de voitures la plupart du temps/dans la mesure du possible (car les autochtones utiliseront probablement le plus souvent des routes sympas, merci à eux!), et d’autre part d’éviter le « tourner à gauche » vers une route ma foi inexistante, c’est l’autre avantage d’utiliser des routes utilisées plutôt que les routes théoriques. Les lecteurs-rices les plus assidu-e-s du blog se souviendront de nos péripéties pyrénéennes. Enfin Strava offre l’avantage de l’efficacité par rapport aux routes principalement dédiées aux vélos qui sont souvent serpentantes (le long d’un canal par exemple). Toutefois si le but est simplement de se perdre dans la nature sur des routes essentiellement dédiées aux seuls vélos, sans se soucier de l’efficacité de la distance parcourue, les vélos-routes Européennes ou autres équivalents (site internet : http://www.eurovelo.com/fr/eurovelos)  sont faites pour vous ! Pour résumer, on recommande fortement la création de parcours par Strava ou par des sites de routes dédiées aux vélos selon les contraintes/envies du voyage.

Concrètement quelles sont les manipulations à faire ? Un parcours GPS a une extension « .gpx » (un peu comme les documents Word ont une extension « .doc » ou « .docx »).

Sur Strava il suffit d’aller dans le créateur de parcours, de créer le parcours en renseignant le point de départ et d’arrivée (camping du matin et du soir si vous voulez faire du vélo sans vous soucier de chercher le point d’arrivée sur la fin de journée) et les contraintes (dénivelée, …), et attendre que le logiciel calcule un itinéraire aux petits oignons en fonction de tout ça, puis de l’enregistrer. L’enregistrement va se faire au format .gpx.

Pour des vélos routes dédiés, allez sur leur site, et si vous êtes chanceux (c’est plutôt rare) il y aura un bouton « Téléchargez les traces GPS », comme au lien suivant pour la vélo-route européenne 1 par exemple https://www.lavelodyssee.com/, qui enregistrera un fichier .gpx.

A noter que la plupart des fichiers .gpx classiques contiennent l’information du parcours sur la carte sans comporter de notions de temps/vitesse, ce qui est normal vu que l’on souhaite seulement avoir l’indication de la route à prendre. Mais pour que Garmin puisse le lire comme activité, il faudra ajouter une vitesse de manière arbitraire, c’est ce qui fait très bien le convertisseur suivant par exemple : https://www.gpsies.com/convert.do, en ajoutant une vitesse arbitraire de 10km/h au fichier. Votre fichier ainsi créé pourra ainsi être importé comme « Activité » sur le site Garmin Connect. Une fois l’activité créée il conviendra ensuite de l’exporter sur le compteur en tant que parcours en branchant le compteur au PC au moyen d’un câble USB-micro USB. L’activité est ainsi transformée en parcours. Une fois le parcours créé, l’activité peut être supprimée de Garmin Connect.

Là où Strava ne remplace pas Garmin Connect, c’est qu’il ne fait que copier les données brutes déjà importées dans Garmin Connect pour présenter une analyse plus poussée/ergonomique, Strava ne fait pas le lien avec le compteur qui enregistre les données, pour cela rien de tel qu’un bon Garmin et son application qui, il faut le dire, fait bien le taf’ !

 

 

Chaises pliables

Helinox – Sunset Chair

Siège de camping ultra-confortable en toile, pliant, léger et facile à monter. Livré avec une housse de transport. On est globalement tout à fait d’accord avec cette description donnée par la marque. Ces chaises répondent pleinement à nos besoins de cyclistes nomades, on recommande !

Dimension déplié : 97 (hauteur) x 65 (largeur) x 52 (profondeur) cm

Dimension plié : 47 x 12 x 14 cm

Charge maximale : 145 kg  ;  Poids : 1450 g

 

 

Table pliante (comme la blague)

Helinox – Table One

Table ultralégère pour le camping, la randonnée et les activités outdoor. On est globalement aussi tout à fait d’accord avec cette description donnée par la marque ! Petit détail à noter : c’est une table basse.

Dimension déplié : 39 (hauteur) x 60 (longueur) x 40 (largeur) cm

Dimension plié : 10 x 40 x 10 cm

Charge maximale : 50 kg  ;  Poids : 650 g

 

 

Popote pliable

SeaToSummit – Collapsible Cookwear X-Set 31

Set complet de cuisine  (1 casserole de 2,8L, 2 assiettes creuses, 2 grandes tasses, 1 couvercle) aux bords en silicone, repliables de manière à ce que le tout tienne dans la taille d’un frisbee une fois plié. Ce système innovant offre un bon compromis entre praticité, durabilité, compacité et légerté, qui est souvent recherché pour un voyage en vélo. L’égouttage de l’eau de cuisson (des pâtes par exemple, grand classique du cycliste) est rendu assez facile par le couvercle troué et les 2 bords repliables. La casserole est compatible avec un système de chauffage à flammes, mais pas à induction, ni à plaque chauffante ou vitro-céramique.

 

 

Cartouche de gaz et brûleur

Si vous voyagez pendant plus de 2 semaines et que vous « cuisinez » (au vu du niveau d’élaboration des plats que l’on a cuisiné, les guillemets nous paraissent s’imposer !) , vous aurez surement besoin de racheter une cartouche de gaz. Aussi assurez-vous que le modèle avec lequel vous partez est un modèle facile à trouver, surtout si vous voyagez à travers plusieurs pays ! En effet, nous avons croisé plusieurs groupes de cyclo-randonneurs qui peinaient à trouver des cartouches compatibles avec leur système.

Pour notre part nous sommes partis avec le système de réchaud en photo ci-dessus acheté au magasin Décathlon. A titre informatif, une cartouche de gaz de cette taille dure environ 2 semaines. Les trois avantages de ce système :

  • Au brûleur est intégré un allumage automatique (bouton rouge sur la photo), qui nous a permis de nous passer de briquet ou d’allumette.
  • Deux des trois bras du brûleur sont rétractables, ce qui permet de le replier pour le ranger dans la boîte en plastique compacte vendue avec (une micro-optimisation de place de plus, youpiii !!!). On fait remarquer au passage que cette boîte plastique permet aussi de protéger le brûleur, et dans le cas où les sacoches de vélo prennent l’eau, ce n’est pas du luxe !  « Choupi, on va pouvoir manger ce soir !!! » (non, nous ne nous appelons pas choupi, on ne va quand même pas vous dévoiler tous nos secrets, rooôooh !).
    Au passage, ça va bien sans le dire mais ça va mieux en le disant, les brûleurs n’aiment pas l’eau, aussi assurez-vous de bien le rentrer sous la tente (oui, on pose l’axiome que la tente est supposée étanche ! Et oui, on parle d’axiome parce qu’on aime les maths <3_<3 !), sinon un brûleur qui a pris l’eau peut vite être dangereux, assurez-vous qu’il ne contient plus d’eau en le mettant par exemple longtemps au soleil  avant de l’allumer.
  • La marque Campingaz est présente dans de nombreux magasins en Europe. Et, chose que nous n’avons découvert que trop tard, les magasins qui vendent des cartouches de gaz peuvent être géolocalisés via le site de Campingaz, bien pratique lorsqu’on est perdu à l’intérieur des terres dans des lieux où les grandes chaînes de magasins sont rares !

 

La cycliste attitude

Dans cette partie nous vous donnons quelques astuces pour cyclistes. Ce n’est certes pas un équipement, mais ça reste un bagage important à avoir.

Tout d’abord, la sonnette de vélo, qui en plus d’être obligatoire est bien utile, que ce soit pour annoncer votre arrivée au duo de cyclistes qui roule de front en parlant devant vous ou au piéton qui marche distraitement sur la piste cyclable, afin que ceux-ci soient informés de votre présence et vous laissent passer.

Le vélo n’a pas de clignotant, mais les cyclistes ont l’avantage de pouvoir utiliser leurs bras pour communiquer avec leur environnement. En Allemagne cet usage est d’ailleurs largement ancré dans les mœurs cyclistes pour tourner à gauche ou à droite. De plus lors d’un périple à plusieurs il est important de communiquer ensemble. En ce qui nous concerne nous avons improvisés les moyens de communications suivants : bras gauche/droite tendu pour signaler de tourner à la prochaine à gauche/droite, un mouvement de la main vers la bonne direction pour la signaler où se diriger en cas d’ambiguïté, une main plate vers l’arrière du côté du danger pour signaler un obstacle sur la chaussée (bouts de verre, trou, racines, branche d’arbre, …), une main vers l’arrière poing fermé pour prévenir d’un arrêt à venir sur le côté. En effet le premier cycliste a généralement plus d’information que le(s) cycliste(s) qui sui(ven)t sur la qualité de la route, et les directions à emprunter, il se doit donc de bien communiquer cette information au(x) cycliste(s) qui sui(ven)t, qui roulent souvent proches.

La route appartient aux voitures mais aussi aux cyclistes, roulez en connaissance. Le bas côté est jonché de bouts de verre et de graviers peu appréciés par votre vélo, roulez sur la route, c’est votre droit, il n’y a aucune obligation de rouler sur un bas-côté si ce n’est pas bande cyclable ! Le code de la route indique que le dépassement d’un cycliste doit s’effectuer en maintenant les distances de sécurités, en réduisant son allure et avec une distance latérale minimale d’1 mètre en agglomération et d’1m50 hors agglomération, ce afin de sécuriser le dépassement y compris l’appel d’air qu’il engendre. En pratique, c’est loin d’être la norme, et de nombreux cyclistes se sentent en conséquent en inconfort lorsqu’ils naviguent dans une zone à moyenne/forte circulation. Il est conseillé de ne pas rouler collé contre le bord droit de la route, mais plutôt à 1 mètre de celui-ci pour plusieurs raisons : d’abord les voitures prennent ainsi mieux conscience qu’il leur faudra s’écarter pour vous doubler, elles sont moins tentées de ne pas modifier leur trajectoire quitte à vous raser ; ensuite cela permet de vous réserver une sécurité pour palier aux voitures qui s’apprêtent à vous doubler n’importe comment (le cycliste entend les voitures qui approchent beaucoup trop vite sans ralentir voire en accélérant, c’est généralement mauvais signe, d’autant plus lorsque c’est sur un virage ou le haut d’une côte sans visibilité) ; enfin, si la chaussée est momentanément trop étroite pour que la voiture puisse vous doubler en toute sécurité, cela pourra carrément lui ôter la tentation de vous doubler en l’en empêchant.

Porter des habits clairs (et encore mieux s’ils sont réfléchissants) limite le nombre d’accidents de la route, pensez-y au moment de faire vos achats !

Surtout si vous partez en itinérance, vous n’êtes pas à l’abri de passer parfois par des tunnels (les voies de chemins de fer réhabilitées en pistes cyclables ont leurs lots de tunnels), aussi pensez à garder à portée de main des loupiotes de vélo avant et arrière (par ailleurs également obligatoires).

Les vélos volés ne sont pas choses rares, pour cause, ça sonne bien et c’est une contrepétrie! Choisissez votre antivol en connaissance de cause, la FUB Fédération française des Usagers de la Bicyclette a testé la résistance des antivols, la plaquette est téléchargeable au lien suivant : https://www.fub.fr/moi-velo/ma-securite/equipement/antivols. Ne lésinez pas sur l’investissement dans un anti-vol, ils s’utilisent généralement à vie, pour peu que la serrure soit lubrifiée de temps en temps, sinon le mécanisme risque de se gripper et votre clé de se casser dans la serrure. Un autre moyen de prévention contre le vol mis en place par la FUB est de graver le cadre de votre vélo avec marquage Bicycode (https://www.bicycode.org/le-bicycode.rub-2/ou-faire-marquer-son-velo.rub-11/) qui est un numéro unique et standardisé, référencé dans un fichier national auquel la police nationale à notamment accès. Il permet la restitution des vélos à leurs propriétaires en cas de vol. Merci la FUB !

Si vous prévoyez un périple à vélo, vous ne pourrez certainement pas échapper à la pluie, de la petite bruine aux averses accompagnées d’orage, aussi veillez à bien être équipé des pieds aux mains, surtout si vous roulez en proximité de l’océan où le vent peut être glacial par temps de pluie. Privilégiez des vêtements de pluie fluorescents, car par temps pluvieux la visibilité des voitures est restreinte. Veillez également à vous assurer avant de partir que vos sacoches et votre tente sont étanches, sinon votre voyage risque d’être plus fastidieux qu’autre chose par temps de pluie. Bien équipé, rouler à vélo sous la pluie n’est pas une chose si terrible qu’elle en a l’air, on finit même par s’y faire plutôt bien, d’autant qu’on peut chanter sans scrupule (et ainsi contribuer à plus de pluie!!).