Jour 112, Fin (?)

Ce matin, une surprise nous attend en ouvrant la tente : l’Ain a grimpé d’une vingtaine de centimètres pendant la nuit, ce qui fait que la petite plage que nous avions utilisé la veille est complètement inondée (le camping est bien au dessus, pas de soucis là dessus).

L’esprit un peu brumeux, nous prenons la route, déterminer à ne pas nous en laisser compter par cette dernière journée qui s’annonce un peu rude, avec de la dénivelée comme nous n’en avons pas eu depuis un bon mois.

Nous commençons par partir vers le sud, dans la région du Bugey, pour contourner le massif du coin. Les routes sont plutôt larges et fréquentées, mais il y a quelques pistes cyclables dans la région (en gravier, hélas).

Pour slalomer entre les montagnes, il nous faudra reprendre vers le nord, à partir de la ville au nom notable de Saint-Benoît.

Juste après une côte un peu longue et raide, nous arrivons sur un petit plateau, sur lequel nous roulons un temps. Nous redescendons ensuite vers le Rhône, ou plus précisément un bras parallèle, qui nous amène sur les bords du lac du Lit au Roi, à la couleur turquoise sublime, et aux multiples cygnes (nous ne ferons pas de blague sur Tchaïkovski, ça serait trop simple)…

Il est temps de retourner vers le sud, sur la rive est du lac du Bourget, dont on peut apercevoir l’eau limpide (on a vraiment envie de se baigner). Benoît commence à vraiment reconnaître la région.

Nous passons par Aix-les-Bains, avant de prendre la piste cyclable vers Chambéry, où Benoît a passé son lycée, et la traversée de la ville est l’occasion pour lui d’énumérer les anecdotes en tous genres.

Il est temps ensuite d’entamer la dernière ligne droite de cette épopée (pour l’instant nous ne réalisons pas vraiment que c’est la fin, ça viendra probablement d’ici quelques jours), la route vers Montmélian.

Benoît avait annoncé de manière bravache et optimiste une arrivée à 17h, et nous arrivons devant le panneau d’entrée de la ville à 16h59, pas mal.

Départ : Priay (), Arrivée : Montmélian (73800)
Distance parcourue : 134,11km (903m positifs)

Jour 111, 1 pour tous … tous dans l’Ain !!

Au secours, une invasion des Huns!!!

La journée commence fraîchement, mais pas pour longtemps : le soleil n’est pas vraiment caché par l’absence de nuages, et la région ne comporte pas vraiment de grandes forêts, au moins pour notre parcours.

Nous sommes dans la régions de Bresse, et nous croisons donc quelques grands champs avec quelques plants de maïs, quelques herbes folles, mais surtout des dizaines de poules blanches, qui courent en (relative) liberté !!

La route, censée être plutôt plate étant donné le dénivelé théorique de la journée, est en faite subtilement vallonnée, et notre première partie de matinée est un peu laborieuse, l’esprit encore brumeux du fait de notre réveil matinal et des montées permanentes. Le rythme peine à s’installer, nous rêvassons tous les deux. Juste après que Benoît ait fait un signe de main un peu absent à un cycliste dans le sens inverse, Caro confesse une certaine impatience d’arriver à notre destination finale (pas de la journée, du périple), l’émerveillement initial ayant décidé de prendre un autre itinéraire. Tout ceci n’est pas aidé par les routes que nous empruntons qui, si elles ne sont pas trop passantes, n’en restent pas moins plutôt larges et pas particulièrement agréables.

Les hasards de la géographie et de l’absence de sites internets pour beaucoup de campings de la région font que notre journée est plutôt courte, et nous arrivons un peu avant midi aux premiers panneaux indiquant notre destination… en dirigeant vers une route pour voiture, que notre itinéraire veut aussi nous faire prendre. Forte d’une certaine expérience et expertise, Caro nous trouve tout de suite un itinéraire parallèle, par des petites routes.

Tout de suite, nous trouvons une table de pique-nique, sous un arbre (et en profitons).

L’après-midi se fera sur des petites routes de campagne, bien plus sympathiques (Caro retrouve sa joie de rouler), sur un chemin plus court que celui sur notre GPS (mais avec probablement plus de côte, mais qu’importe, au moins auprès de nous ce trajet a la cote).

Après quelques tours et détours, nous voilà à notre camping du soir de l’après-midi. Notre étape est tellement courte aujourd’hui que nous arrivons avant la réouverture de la réception pour l’après-midi, juste le temps de prendre un café et une gaufre au snack du camping !! On nous conseille de prendre un emplacement de tente sur les bords de l’Ain, et on ne se fait pas Priay (promis, cette blague est drôle, il suffit de bien tout lire (mais de toutes façons nous n’avons que des lecteurs-rices formidables qui lisent tout, non?)), ce qui donne la photo d’aujourd’hui, prise depuis la tente, d’où on voit la rivière couler !! L’eau, un peu fraîche (ou peut-être fait-il juste trop chaud dehors) est néanmoins très agréable et bienvenue. On nagerait bien, s’il y avait moins de courant (courir et nager en même temps, c’est difficile).

Départ : Louhans (71500), Arrivée : Priay (01160)
Distance parcourue : 77,68km (564m positifs)

Jour 110, Boule qui roule n’amasse pas mousse

Ce matin, dur de se lever, après la soirée karaoké du camping d’hier soir… Non pas qu’on ait participé, mais c’était fort, jusque relativement tard (et raisonnablement faux aussi, mais ça c’est moins grave). Malgré ça, nous nous préparons en un temps quasi record, et à 8h10 nous sommes en selle.

Et tout de suite, ça monte, étant donné que nous étions en bord de rivière. Au moins 40m, et ça représente une grosse part de notre dénivelé du jour, autant dire que c’était bien plat.

Nous passons en matinée dans la ville de Pesmes (voir photo) : c’est beau, et visiblement c’est classé dans les villages les plus beaux de France, c’est mérité.

Nous nous rendons compte que nous allons (très) vite à l’heure du déjeuner, lorsque nous nous rendons compte que nous avons déjà roulé 70km, sur les 115 environ de la journée. Et nous profitons de la pause déjeuner pour rencontrer un couple charmant, qui nous demande des informations sur notre équipement, intéressés qu’ils sont par une expérience similaire. Et j’en profite pour dire que la page d’équipement a été mise à jour, avec un lien vers la page d’équipement détaillée, créée par les bons soins de Caro (qui a également mis à jour la page coups de cœur, on l’applaudit très fort).

L’après-midi, nous passons devant une salle des fêtes dans laquelle se fêtait un mariage, et le panneau en bois peint devant indique les noms des mariés : Caroline et Benoit (c’est triste, pas d’accent circonflexe pour lui). Non, non, nous ne sous-entendons rien, mais la coïncidence était très drôle.

Sinon, pas grand chose de notable, à part que dans le camping nous tombons sur des joueurs de pétanque, qui nous proposent une partie. Après un début catastrophique (nous n’avons pas joué depuis des lustres), nous remportons finalement la partie sur le fil !!!

Départ : Gray (70100), Arrivée : Louhans (71500)
Distance parcourue : 116,34km (671m positifs)

Jour 108, Le portrait d’eau, riant

Aujourd’hui, grosse journée en perspective, étant donné que nous avons environ 125km à faire, et la météo annonce de la pluie, au moins pour toute l’après-midi.

Bon, la matinée se passe pas trop mal, nous continuons de suivre le canal d’hier. Benoît avait rapidement regardé le trajet la veille, et pensait que la partie sur la canal ne durerait qu’une vingtaine de kilomètres. Par chance, il s’est complètement planté dans son estimation, et nous passons toute la matinée à longer le canal, sans toute sa tranquillité (et ses échassiers, au vol atypique mais néanmoins gracieux). Pour se faire pardonner de sa mésestimation, Benoît repère un endroit parfait pour pique-niquer (quand on n’a pas de tête, il faut avoir des jambes des yeux). Juste après le déjeuner, nous quittons brièvement le chemin de halage, pour une petite côte et sa descente juste après, tout ça pour reprendre le canal juste après. Les voies du GPS sont impénétrables.

Après une bonne soixantaine de kilomètres passés à plat au bord du canal (en vrai une légère montée, imperceptible et régulière), nous devons quitter le canal, hélas. Nous reprenons donc les routes des champs. Et c’est plus vallonné que le canal. Nous prenons immédiatement une petite montée, histoire de réaliser pleinement ce que nous laissons derrière nous. Et au détour d’un village, nous avons même droit à une montée tout à fait respectable, une centaine de mètres de dénivelé d’un coup, ce qui nous permet de nous remettre en jambe pour quand nous arriverons en Savoie.

L’après-midi est bien entamée, et toujours pas une goutte d’eau à l’horizon. AU hasard d’un panneau publicitaire, nous nous rendons compte que la météo que nous avions regardé concernait une ville homonyme à notre étape du soir mais dans un autre département (et il paraît que même si deux villes ont le même nom, si elles sont suffisamment loin, leur météo peut être différente, quel manque de considération …) et nous nous retrouvons sous un soleil de plomb.

Juste avant notre ville finale, notre GPS nous dit d’aller droit dans un route pour voiture, ce qui est un tantinet problématique. Heureusement que Caro est devenue une experte en itinéraires de remplacement, et nous trouve un trajet plus direct, mais comportant plus de dénivelé (et surtout autorisé aux vélos!)…

Nous arrivons relativement tôt à notre étape du jour, qui justifie le titre. Parce qu’on est en bord de rivière, et de bonne humeur? Nous le sommes, mais ce n’est pas la raison, qui est que nous sommes dans la ville de Gray (tout ça pour encore un mauvais jeu de mots, on s’étonne d’avoir encore des lecteurs-rices).

Fait notable, le camping dans lequel nous arrivons est vraiment sympathique, avec un accueil chaleureux, des sanitaires spacieux et agréables, des équipements pour ping-pong et pétanque, en bord de rivière, avec de surcroît un accès gratuit à la piscine municipale attenante, le tout à un prix dérisoire.

Départ : Froncles (52320), Arrivée : Gray (70100)
Distance parcourue : 125,03km (739m positifs)

Jour 107, Toujours plus au Sud

Le manque de motivation a eu raison de nous hier, nous ne sommes pas allées voir le feu d’artifice. Ce sera pour une autre fois.

Aujourd’hui il fait beau, vraiment beau. Et heureusement qu’il y a une légère brise le matin sinon on aurait vraiment chaud. D’autant que la journée commence par des petites collines, histoire de se chauffer les jambes.

Au hasard des routes, de tailles variables (on a quelques kilomètres sur ce qui ressemble à une nationale, ce n’est pas particulièrement agréable), nous passons par la ville de Saint-Dizier, que Caro connaît un peu, pour avoir rendu visite à sa sœur, qui travaillait là il y a un moment.

L’après-midi, plus monotone, est également nettement plus agréable, sur les bord du canal entre Champagne et Bourgogne. Nous sommes majoritairement du bon côté du canal, à l’ouest, et donc protégés du soleil par les grands arbres à notre droite. La route est régulièrement éraflée (voir carrément abimée), et au bout de quelques kilomètres nous comprenons pourquoi : les services locaux utilisent de gros tractopelles pour enlever les algues du canal, ce qui d’une part rend l’eau très trouble, mais surtout fait « rouler » sur une pauvre piste cyclable un engin énorme, qui ruine complètement le bitume. Seul point légèrement positif, l’odeur des algues qui sèchent n’est pas désagréable…

Nous roulons à vive allure, l’esprit léger, papotant comme des enfants, les blagues de Benoît nous font rire aux éclats, et nous pensons arriver à notre camping vraiment tôt. C’était sans compter sur un bateau qui a eu toutes les peines (administratives?) à franchir une écluse, à un moment où nous devions traverser le canal. Résultat le bateau était bloqué au milieu, le pont juste après était relevé, et nous avons du attendre que les autorités compétentes laissent le bateau continuer sa route, pendant une grosse vingtaine de minutes.

Départ : Sainte-Menehould (51800), Arrivée : Froncles (52320)
Distance parcourue : 119,41km (654m positifs)

Jour 105, Dans les champ(agne?)s

Encore une fois aujourd’hui, cap au Sud. La journée commence grise, un peu brumeuse, ce qui fournit une ambiance toute particulière à notre première partie de journée en bord de rivière.

Toutefois, les meilleures choses ont une fin, et il nous faut quitter les berges, pour nous diriger vers les grands espaces agricoles qui nous séparent de notre destination. C’est donc partir pour des dizaines de kilomètres de champs, majoritairement sur des toutes petites routes désertes.

Pour le déjeuner, nous trouvons un patelin de taille raisonnable, et nous payons le luxe d’une tarte ardennaise (sorte de tarte à la crème pâtissière fort sympathique), qui nous fournit le plein d’énergie pour l’après-midi.

Et de l’énergie, on en a besoin. En effet, dans la région on trouve pas mal de collines, qu’il faut donc passer.

Au hasard d’une montée, nous croisons dans le champ voisin une biche, qui va vite se cacher.

Nous arrivons le soir dans une ville pas trop loin de Reims et de Châlons-en-Champagne, et apprenons que ce soir, ainsi que demain soir, aura lieu un feu d’artifice !! Reste à voir si on est motivés pour sortir…

Départ : Charleville-Mézières (08000) , Arrivée : Sainte-Menehould (51800)
Distance parcourue : 112,73km (883m positifs)

Jour 104, Douce France

Après une journée de pause passée dans un camping pas franchement mémorable (ou pour des mauvaises raisons), pas aidé par les campeurs présents, il est l’heure de repartir. Petite exception aux voisins désagréables, arrive en fin de journée hier une famille (les deux parents, et deux pitchounes, 2 ans et demie et 4 ans) à vélo. Une discussion ce matin nous apprend qu’ils sont sur les routes depuis début juin !! On admire leur organisation, ça ne semble pas évident de s’occuper des enfants en passant d’un camping à l’autre…

La journée est grise. En terme de vélo, nous commençons par descendre du plateau sur lequel était situé le camping (croisant au passage des panneaux avec d’autres noms connus, Maredsous, Leffe, Ciney…), puis roulons quelques  kilomètres avant de rejoindre les bords de la Meuse. Nous traversons la ville de Dinant, qui est jumelée … quoi, vous savez lire et connaissez déjà la réponse? Mais … mais … laissez-moi ménager mes effets que diable (rouge), c’est pas possible … avec Dinan !! Et attention, Dinan en Bretagne, pas en France, distinction subtile…

Bref, avec tout ça, nous franchissons pour la dernière fois une frontière. Celle entre deux pays? Non, ça c’est pour le paragraphe suivant (ça vous apprendra à tout deviner…), la frontière dont je parle est celle d’un kilométrage multiple de 1000. Nous sommes à 7000km, et ne franchiront vraisemblablement pas la barre des 8000 avant d’arriver. Petit moment d’émotion…

Bon, oui, on passe AUSSI la frontière française, dernière frontière internationale de notre périple également. Nous voici en France, et pour de bon.

Notre compagne constante aujourd’hui sera la pluie, qui est presque toujours présente en petite gouttes, avec quelques fortes ondées, intenses mais heureusement courtes. La Meuse (que nous suivons presque tout le temps) est encaissée entre des collines, et le vent fait que les nuages se déplacent vite, ce qui fait que nous sommes incapables de prévoir le temps qu’il fera 2mn plus tard, et nous décidons assez vite de garder nos affaires de pluie sur le dos, malgré quelques épisodes de soleil, après nous être fait doucher juste après avoir retiré nos pantalons de pluie à cause de la chaleur.

Après avoir changé la chambre à air de la carriole de Benoît, qui avait crevé, nous arrivons en début de soirée à Charleville-Mézières, notre étape du soir. Et si on regarde sur une carte, on se rend compte que ce n’est pas du tout en  direction de la Bretagne. Effectivement, nous nous dirigeons actuellement vers la Savoie, où un ami d’enfance de Benoît se marie en fin de mois. Du coup cela constituera la fin de notre périple, et le retour à Rennes se fera en train.

Départ : Fosses-la-Ville (BE, 5070), Arrivée : Charleville-Mézières (08000)
Distance parcourue : 126,39km (1363m positifs d’après notre GPS, mais avec une énorme anomalie au milieu. Je penche pour 800-900m positifs…)

Jour 102, Ce plat pays (?)

Aujourd’hui, petite journée (moins de 90km) en perspective, après avoir pris un petit déjeuner copieux de viennoiseries, ma foi délicieux, qui plus est en excellente compagnie. Nous devons partir, mais pas avant que la matinée soit déjà bien avancée.

Sur les routes, ça commence pas trop mal, il fait plutôt beau (il a plu pendant la nuit. Quel bonheur d’entendre la pluie en étant au sec sous un toit), pas vraiment de vent.

Nous déjeunons (en essayant d’échapper aux guêpes) dans un patelin de taille raisonnable, en face du panneau montré ici. Nous n’avons pas pu nous empêcher de trouver ça très mignon, et conforme à une certaine idée que nous pourrions nous faire de nos voisins belges … avant de voir deux autres panneaux : « Bourse d’échange des idées reçues » et « Centre d’observation des courants d’air ». Tout ceci n’était pas à prendre au premier degré (il ferait froid sinon).

L’après-midi, nous empruntons une voie verte charmante, perdue dans les bois et les champs. Un belge fait un bout de route avec nous, en discutant de nos expériences respectives de randonnée à vélo. C’est toujours sympa de rencontrer de nouvelles personnes, mais on se rend compte qu’on répète toujours les mêmes choses…

Les panneaux de villes indiquent des noms connus (Grimbergen, Hoegaarden, Chimay, etc…).

Nous traversons la ville de Namur, sans trop de soucis, avant de rencontrer nos premières vraies collines et montées depuis plusieurs semaines (était-ce donc un Namur d’escalade? presque…), il faut reprendre les bonnes vieilles habitudes.

Nous parlions hier de la transition que la Belgique représentait entre les Pays-Bas et la France. Et bien aujourd’hui, nous avons pu nous rendre compte que sur le réseau routier secondaire, il n’y a pas vraiment de pistes cyclables, et les automobilistes doublent un peu comme des italiens parfois…

Un peu avant notre arrivée à notre étape du soir, nous passons devant un supermarché, et pendant que Caro fait les courses, Benoît, resté pour veiller sur les vélos, s’assied dos à un mur, dans une position plutôt confortable, réchauffé par le soleil agréable de fin de journée … et il s’endort (heureusement qu’il était resté surveiller les vélos, par chance les belges sont honnêtes), petite sieste très reposante.

Départ : Herent (BE, 3020), Arrivée : Fosses-la-Ville (BE, 5070)
Distance parcourue : 88,39km (661m positifs)

Jour 101, Et de 10 !!!

On est en Belgique !!! On avait des amies à voir à côté de Louvain, du coup on a fait un petit crochet par la Belgique, qui sera donc notre dixième (et dernier) pays visité.

Vu qu’on repart demain, pour pouvoir passer un peu de temps ensemble, on s’est levés tôt, 6h du matin (on se lève plus tôt en vacances que quand on travaillait)!! Départ à la fraîche donc, dans une ambiance légèrement brumeuse…

Très vite, on quitte les Pays-Bas, après une quinzaine de kilomètres. Et, si la Belgique comporte pas mal de pistes cyclables, on n’est pas vraiment au niveau des Pays-Bas. Je pense que c’est la bonne transition avant de revenir en France, sinon le choc aurait été rude.

Par exemple ici, on y a souvent une bande cyclable au bord de la route. Ce n’est pas séparé ni aussi large qu’avant, ça arrive que ce soit jonché de branches dans les forêts, mais au moins la plupart du temps il y a quelque chose. Les routes aussi sont moins excessivement entretenues qu’en France ou en Allemagne, c’est souvent une juxtaposition de blocs de bitume, aux jointures parfois imparfaites.

Par contre, les maisons sont impressionnantes. Des styles très variés, et on perçoit le travail de qualité des architectes. On a une impression de modernité, tout en gardant un certain cachet d’authenticité. Si on a l’impression que l’argent public n’est pas massivement investi dans les infrastructures, on sent par contre une certaine fierté individuelle sur les habitations et les jardins autour.

Nous passons une bonne partie de notre journée de vélo en bord de canal. Sur certains tronçons, le canal est énorme, permettant la pratique du ski nautique (ce qui ruine la meilleure blague belge de Benoît : Pourquoi les belges ne font-ils pas de ski nautique? Ils n’ont pas de lac en pente…), à d’autres, c’est suffisamment étroit pour qu’on se dise qu’on a certainement pied de partout.

Nous arrivons en début d’après-midi chez nos amies, juste à temps pour le café!! Et ce soir, pour vérifier le cliché … des frites !!

Départ : Veldhoven (NL, 5506) , Arrivée : Herent (BE, 3020)
Distance parcourue : 89,56km

Jour 100, Rhin-cent

Yeeehaaaa, jour 100 !!!!!

La journée aujourd’hui a été plutôt courte, mais riche en (micro?)événements.

Tout d’abord, nous sommes repassés brièvement en Allemagne, la faute à une frontière pas vraiment droite, ni même régulière. Ils auraient pu faire comme aux USA, des frontières tracées à la règle, ça aurait été plus simple que de faire la guerre pendant des siècles avant de laisser converger vers un truc complètement irrégulier.

Juste après, nous avons passé le point haut de notre journée : le pont au dessus du Rhin (pas grand chose de plus haut que ça, les Pays-Bas, c’est plat (un ami néerlandais me disait qu’à côté de chez lui, il y a un lieu-dit qui signifie en gros « la montagne », qui correspond plus à une colline qui, après des kilomètres de montée, culmine à environ 15m au dessus de la région, tout ça pour dire à quel point la notion de relief est relative…)), pas très haut en ces périodes de canicule, mais très fréquenté par les péniches et autres barges.

Nous croisons aussi de nombreux moulins à vent, à l’arrêt (permettant donc au meunier de la chanson de faire sa sieste tranquille). C’est pittoresque.

Juste avant midi, nous nous prenons une petite drache, histoire de faire en sorte que notre équipement de pluie ne se sente pas trop inutile.

Nous déjeunons sous un pont autoroutier, et le temps de finir de manger, il fait de nouveau beau.

En début d’après-midi, nous voyons de nombreuses maisons dont le style a l’air assez typique, à savoir un toit moitié paille, moitié bois, ou moitié paille, moitié tuiles, soit un tiers des trois, ils ont l’air d’avoir du mal à choisir quel type de toit ils veulent.

Assez vite, nous recommençons à nous diriger vers de gros nuages noirs, et à peine avons nous renfilé nos équipement de pluie que nous nous trouvons au cœur d’un bel orage : plusieurs éclairs à environ 500m !! Nous sommes assez vite rincés, ce qui justifie le superbe jeu de mot du titre (il tombe assez bien)!!!

Nous arrivons assez tôt (vers 16h) à notre étape du soir, pour laquelle était prévue de la pluie/orage jusqu’en soirée. Pour l’instant, nous n’avons eu que quelques gouttes, une fois la tente plantée depuis longtemps. Comme quoi, nous avons pour l’instant avec la pluie une chance assez insolente !!

Départ : Hummelo (NL, 6999) , Arrivée : Veldhoven (NL, 5506)
Distance parcourue : 114,06km (608m positifs, une petite pente aussi côté allemand)