Jour 41, Pourtant, que la montagne est belle…

Bon, bah on n’a plus rien à envier à Hannibal, si on considère que nos carrioles sont équivalentes (à notre échelle) à ses éléphants. Nous avons vaincu les Alpes !!!

La journée commence vraiment tôt (nous sommes sur les vélos à 8h), nous voulions mettre toutes les chances de notre côté, avec la grosse première partie de journée qui nous attend.

La sortie de ville est un peu chaotique, entre sens interdits en pagaille (pour certains, le temps de regarder la carte pour savoir par où contourner, on voit 3 cyclistes prendre le sens interdit en contresens, donc on n’a pas trop de scrupules à passer nous-même. Comme qui dirait, à Rome appelle-toi Romain (je crois que c’est ça l’expression)) et circulation chaotique.

La route ensuite commence tranquillement. Ah les Alpes, que d’Air (♪ Put me on the top of the world ♪)! Benoît avait estimé à partir du parcours du GPS (mais avec une interface horrible, donc ce n’était pas très précis) que la pente moyenne devait se situer autour de 3 %, sans que le profil général n’indique de trop grosse pente sur le tronçon. Du coup le débat du début de montée était : « Là on est à combien? » « Hmmm, au moins 5 %… » « Tant que ça? T’es sûr(e)? » « Le GPS permet de savoir la pente? » « Ah oui, voyons voir ça… » « Oui! » « Ah, mais c’est quel calcul pour les pourcentage? » « Je sais pas… » Mais bon , ça donne une indication.

Bref, on a vite vu qu’on alternait en début de trajet des pentes à 5-6 % et de moments quasi plats. Les jambes se chauffent tranquillement.

Nous arrivons à notre premier col de la journée, suivi d’une descente de 7-8km ensuite. C’est frustrant de voir qu’il nous faut 2h30 pour faire 30km en montée, et 15mn pour faire 8km en descente…

Le deuxième col s’annonce plus ardu, avec la route au début qui grimpe plus sec. Heureusement notre trajet prend une route secondaire, plus douce, qui de surcroît commence par une petite descente. En bas de cette descente, un parc qui nous permet de déjeuner (avoir l’estomac dans les talons, quand on porte des chaussures, c’est pas pratique). Par contre, la reprise a été difficile. Nous avons basculé l’affichage du GPS de la pente vers l’affichage de la hauteur à laquelle nous sommes. Nous avons déjeuné à 360m, la hauteur estimée du col est de 890m (encore une fois c’est un peu du pif, vu la mauvaise qualité de l’interface), et les jambes sont lourdes. Au fur et à mesure de la montée, nous croisons des villages perchés, charmants et colorés. 550. 600. La pente est souvent autour des 7-9 %, et on sent le poids des carrioles. Caro souffre « Si je m’arrête, je ne repars plus, alors go go go ». Après un petit village, Benoît entend Caro clamer 750 !! Le sommet est proche… ou pas. Sur plusieurs kilomètres la route joue avec nos nerfs, à flanc de montagne, en alternant des petites montées et des petites descentes, autour de 750m. Caro qui annonce chaque passage à un multiple de 50m n’a pas le temps de s’ennuyer.

Nous rejoignons la grande route. 800. 850. 860. 870. 880. 890. 900 … 910 … 920 (quoi???).
Nous arrivons enfin au col, qui culmine à 927m, heureux de voir cette longue montée enfin finir. Et ensuite, comme dit l’adage, après l’effort, le réconfort. La descente, sur 50km.

En vrai, nous séparons cette descente en deux, nous arrêtant pour un café (double) dans un patelin au bout d’une dizaine de kilomètres. La route suit une rivière, d’un bleu azur magnifique, limpide. Le reste se passe plutôt bien, avec des paysages magnifiques. Là où la montée se faisait dans des montagnes très boisées, dans la brume (à part un peu de pluie non prévue le matin, nous avons été gâtés par la météo, avec un temps frais pendant la montée, et un rayon de soleil dans la descente), la descente se fait au milieu de montagnes avec de belles falaises de roche. Un style différent, tout aussi splendide.

Même les meilleures choses ont une fin, nous arrivons à la fin de la descente (« 3000!! » « Quoi? » « On a fait 3000km!! » « Wouhouhou!!! »), à Ceva (très bien, et toi?), avant de bifurquer pendant quelques kilomètres vers l’est pour rejoindre le camping du jour.

Le camping est tout ce que nous attendons d’un camping, à savoir un coin sur de l’herbe pour poser la tente, une douche chaude, de l’électricité, et c’est tout. Du coup ça soulage un peu le budget logement, mis à mal par le littoral…

Départ : Imperia (IT, 18100), Arrivée : Priero (IT, 12070)
Distance parcourue : 114,51km (1711m positifs!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!)

Jour 40, Vépos? Relo?

Bref, moit-moit repos et vélo.

Vu qu’il n’y a pas de camping en montagne par là où on passe sur 100 km, on va devoir tout faire d’un coup. Ce qui veut dire qu’on doit s’arrêter au dernier camping avant, et au premier camping après. Ce qui veut dire qu’on a juste une quarantaine de kilomètres à faire aujourd’hui.

Du coup on part tranquillement, on fait des courses minimales (pour avoir de quoi tenir la montagne, mais surtout pas plus, pour rester les plus légers possible. Et on suit la côte sur tout notre itinéraire.

Juste au moment où Caro dit que la route pour voiture que nous suivons aurait du mal à être homologuée véloroute européenne, un petit virage du GPS, et nous voilà sur une ancienne voie de train, reconvertie en piste cyclable/piétonne (pas de voitures du coup), et à partir de là on se fait plaisir sur environ 25/30km. Le chemin est super agréable (mais on remarque que les cyclistes italiens n’ont pas l’habitude de se saluer en se croisant, on se fait ignorer quelques fois avant d’arrêter d’essayer), notamment à UN moment magique (en photo, j’ai rarement autant regretté la qualité moyenne de mon téléphone/appareil photo) où nous traversons un tunnel, super large (il y avait largement la place pour tenir à 2*2 vélos de front, plus de la place pour les piétons sur le côté), avec des panneaux au plafond retraçant les moments marquants de la course de vélo locale, le tout éclairé par une lumière bleue assez féérique, sur plusieurs kilomètres.

Quoique pas aussi grandiose, le reste de la route est néanmoins très reposant, jusqu’à notre étape du soir de l’après-midi. Nous reprenons des forces, avant notre grosse journée qui nous attend demain : deux cols successifs avec 750m de dénivelé chacun, le tout sur 50km (20km de montée, 10km de descente, et rebelote 20km de montée), avant de descendre pendant 50km vers notre étape de la soirée (si on tient jusque là). Ai-je mentionné la pluie possible au milieu? Maintenant oui apparemment…

Fun fact : le camping où nous nous arrêtons suggère des itinéraires cyclistes dans les environs, notamment celui que nous venons de faire, et celui que nous allons faire demain, pour les « amants de la haute montagne ». C’est sympathique, mais on a un peu peur pour demain ^^’.

Départ : Ventimiglia (IT, 18039), Arrivée : Emperia (IT, 18100)
Distance parcourue : 40,82km

Jour 39, Ce n’est qu’un au revoir…

Aujourd’hui, on a un thème fort, la nourriture/boisson.

En effet, la journée commence un peu Grasse, mais devient très vite sucrée (au sucre de Cannes, of course). Pour avaler tout ça, on prend une boisson célèbre dans le sud, à base d’a-Nice, et pour finir sage, on se prend un diabolo grenadine bière Monaco (on the rocks). On finira la journée à Ventimille, mais là pour la blague je botte en touche (haha, Italie, botte … bon ok il va falloir que je fasse mieux, mais on ne trouve pas toujours chaussure à son pied. Vous me voyez venir avec mes gros sabots, on est en Italie).

Le début de la journée ressemble beaucoup à ce que nous avions pour arriver à Tourrettes, à savoir des petites collines assez charmantes (très vertes, avec quelques maisons de ci, de là). Très vite, nous arrivons sur la côte, à Cannes. Ensuite nous longeons la Côte d’Azur toute la journée. La mer est magnifique, les plages, quoique très étroites, sont également tout à fait sympathiques. Les villes, à quelques rares exceptions près (de petits villages avec des maisons aux couleurs chatoyantes) n’ont pas grand chose pour elles…

Ensuite viendra Antibes, puis Nice, que Caro connaît un peu, pour être venue supporter son frère qui faisait des Iron Man à plusieurs occasions. Le littoral, intégralement construit, est également très largement équipé en pistes cyclables, ce qui est assez reposant, et nous permet de ne pas avoir trop à interagir avec l’absence totale de considération des automobilistes pour les vélos.

Nous passons ensuite à Monaco. J’aimerais pouvoir vous en parler, mais nous en avons déjà traversé la moitié dans des tunnels, et ensuite il y a une loi locale (seule explication rationnelle) qui oblige tout immeuble qui n’est pas un casino à avoir au moins 40 étages, ce qui est assez moche, et bloque la vue.

Ensuite vient l’Italie. Contrairement à ce que craignait Benoît, pétri de préjugés, les italiens semblent pour l’instant plus respectueux des cyclistes que les provençaux…

Dans notre étape du soir, nous découvrons un nouveau concept, la douche payante. Caro a eu une expérience un peu malheureuse avec un automate défectueux, ce qui a mené à une douche très (trop) écourtée, jamais très agréable.

Bon, je vous laisse, il est l’heure de dîner. Vu qu’on est en Italie, et qu’il paraît que manger des féculents le soir aide à avoir des jambes le lendemain, il paraissait naturel de manger … du riz de Camargue (excellent par ailleurs, mais pas vraiment typique).

Départ : Tourrettes (83440), Arrivée : Ventimiglia (IT, 18039)
Distance parcourue : 127,12km (1105m positifs)

Jour 38, Caro a de la visite…

Ses parents !!!

Ils se sont levés tôt, ils ont bravé les kilomètres, le GPS farfelu, les routes sinueuses, et ils sont venus, de Valence !!

Bref, nous avons passé la journée en compagnie des parents de Caro. Après un déjeuner copieux (pendant lequel Benoît s’absentait toutes les 20mn pour surveiller le linge, laissé aux soins d’un lavomatic local, la faute à une météo trop incertaine pour se permettre de laisser du linge à sécher la journée), nous avons fait un petit tour dans le sympathique (et escarpé) village de Fayence (pas aussi coloré que son nom le laissait présager cela dit).

La soirée se passe devant le trajet prospectif de la traversée des Alpes. On a peur. Il n’y a pas de camping pendant toute la partie difficile. On va tenter une approche un peu originale (pour nous), on vous tiendra au courant (promis on essayera de pas tricher, pas de train ou de stop, rien d’aussi barbare).

Sur ce, il va falloir aller reprendre des forces (c’est fatigant la digestion) avant d’entamer un long segment de notre périple.

Jour 37, Pourquoi on passe dans cette région déjà?

Oui, aujourd’hui les jambes on souffert (on est globalement resté dans des collines toute la journée, voilà).

La journée commence bien, un temps tout à fait correct, ça monte un peu mais pas trop, dans des forêts de chênes verts, bref le pied. Comme nous sommes parti plus tôt que d’habitude, nous avançons pas mal dans la matinée, en passant notamment par la petite ville de (ah mince, j’avais oublié que mon quota de mots en -ol était épuisé… Bon, comme indice, cette ville est complètement barge).

Vers midi, nous arrivons vers un petit patelin, et nous décidons de nous y arrêter pour manger. La pluie commence à tomber. Nous voyons un parking sur la droite, qui permet d’accéder à une curiosité locale (et une aire de pique-nique). Ce parking autrefois payant a conservé son abri pour l’automate de paiement. Nous mangeons sous l’abri (la pluie s’intensifie).

L’après-midi, nous testons pleinement la qualité de nos gants, qui même s’ils deviennent humide/mouillés à l’intérieur, gardent les mains (et le moral) au chaud. La pluie reste avec nous pendant environ deux bonne heures, pendant lesquelles nous avalons des kilomètres.

Vers 16h, un peu entamés, nous regardons le trajet qu’il nous reste pour atteindre notre étape idéale du soir, Tourrettes (si je dis des gros mots ce n’est pas de ma faute, mais pour garder ce blog enfant-friendly, je les censurerai ). La véloroute nous dit 40km, ce qui paraît beaucoup étant donné l’état de nos jambes. Notre GPS nous indique un chemin alternatif, mais à cause de sa précision toute relative, nous manquons l’embranchement (ça nous indiquait un chemin privé, donc nous n’avons pas insisté, les données du trajet n’étant parfois plus à jour, ). Finalement, nous demandons à Google Maps de nous trouver quelque chose, et il nous fait prendre une départementale sur 28km, un peu plus dans nos cordes. En nous faisant commencer par une pente ultra abrupte sur les premières centaines de mètres, où nous devons pousser nos vélos .

Une fois en haut, sur la route, nous appelons le camping que nous avions repéré. Ils ferment tôt, mais nous indiquent qu’il suffit de sonner en arrivant, et qu’ils viendront nous ouvrir le portail (très sympathiques). Un peu revigorés, nous commençons à nous diriger vers notre but . Caro, un peu à bout de forces après ces trois journées de folie, se fait coacher mentalement par Benoît (« allez, une pente de moins d’ici le camping, on s’en sort bien »), qui a un peu plus de réserves . Nous arrivons enfin au camping, où les propriétaires sont aussi adorables qu’ils paraissaient l’être au téléphone, où en plus il ne pleut pas (nous plantons la tente au sec !!). Bref, le moral remonte en flèche (surtout après une douche chaude, avec de la musique énergique diffusée dans les sanitaires).

Départ : Ginasservis (83560), Arrivée : Tourrettes (83440)
Distance parcourue : 126,59km (1151m positifs)

Jour 36, Lubérés, délivrés …

nous ne grimperons plus jamais Bon ok c’est pas crédible (je ne pensais pas qu’inventer un verbe hier resservirait aujourd’hui)

Bah oui, Benoît avait fait la réflexion à Caro hier : « ah tiens, il me semblait que le Lubéron était plus vallonné, dans mes souvenirs ». Ah bah il aurait mieux fait de garder ses réflexions pour lui même, parce que autant le Lubéron d’hier était plat, autant aujourd’hui il a fallu grimper (et redescendre, et regrimper … bref, on vous fait pas de dessin (et si vous insistez, dessinez vous-même la lettre M, recommencez, encore, et encore, et … et vous comprendrez)).

Petite prose inspirée de ces côtes : lors des cols, nos guibolles ne font pas les mariolles, à cause des carrioles (échauffement pour le Tyrol?). Toujours est il que nous échappons au bagnoles (qui roulent comme des folles), coup de bol…

Ah, on m’informe que j’ai épuisé mon quota mensuel de mots en -ol, dommage, j’étais inspiré…

Nous passons enfin la dernière colline pour passer à du (presque) plat, divin changement pour nos pauvres jambes. Nous passons ensuite du côté du Verdon, qui regorge (haha) de paysage enchanteurs.

Nous comptions arriver tôt à notre étape du soir, mais nous sommes restés coincés à l’arrêt sur la route pendant environ 1h15, deux voitures ayant testé de savoir si il était possible de se transformer en confettis en se percutant suffisamment fort (au vu de ce qui était sur les dépanneuses, pas loin).

Globalement, à part ce dernier tronçon assez peu agréable à cause de la circulation, le trajet que nous avons fait aujourd’hui était magnifique (petite route dans les collines/montagnes, au vert), et nous le recommandons à tout cycliste amateur (enfin pas trop amateur, ça grimpe quand même). Du coup en résumé le trajet que nous avons fait, jusqu’à Dauphin environ.

Notre camping du soir étant plein, ils nous ont dit de nous installer sur la terrasse (fermée et couverte) de leur restaurant d’été (encore fermé), ce qui veut dire que même si la pluie que nous avons brièvement croisé dans l’après-midi revient, elle ne nous trouvera pas.

Départ : Roussillon (84220), Arrivée : Ginasservis (83560)
Distance parcourue : 111,08km (1156m positifs)

Jour 35, Slalom entre parcs naturels

Aujourd’hui, ça roule. Nous avons fait un semblant de grasse matinée pour récupérer de notre journée de pause, puis en selle (d’où le cheval de l’article précédent)!!

Nous commençons par longer la Camargue (d’où le cheval, bis), pour bifurquer juste avant Arles, direction le Nord (on a dit slalom, donc il ne fallait pas foncer dans les Alpilles, ça aurait été un manque de goût flagrant). Nous avons traversé Beaucaire/Tarascon, qui avait constitué notre première étape lors de notre rando commune il y a une éternité de ça (oui oui, on se fait vieux, pour un peu on aurait besoin d’une cane pour rouler).

Encore une fois, les villes sont pénibles à traverser, on sent que le vélo n’est pas une priorité.
Cela dit, on sent qu’on est en Provânce maintenant (je fait bien l’accent, hein?), en tous cas la vision étriquée que quelqu’un d’extérieur peut en avoir, à savoir les grillons, la météo superbe, une conduite assez … énergique, et une attitude assez lourdingue envers la gent féminine (je crois qu’on a le Bingo là).

Sinon la route est toujours aussi belle, les paysages magnifiques, bref, on est contents.
J’avais parlé de slalom ? Ah désolé, parce que pour notre étape du soir, je ne sais pas ce que veut dire lubérer, mais nous Lubéron(s) totalement, en plein centre (ce qui rappelle vaguement des souvenirs de vacances à Benoît, notamment les ocres autour de Roussillon, notre étape du soir).

Ah oui, dans le Bingo, j’avais oublié les champs de lavande (sérieusement, c’est possible de faire plus cliché peuchère?)
Sur ce, il est temps d’aller subir l’orage sous la tente au sec (la météo nous a encore bien eus…)

Départ : Vauvert (30600), Arrivée : Roussillon (84220)
Distance parcourue : 129,75km

Jour 34, Poil à la main

Bon bah voilà, ce qui devait arriver est arrivé. Lors de notre pacte avec le diable (à Vauvert donc, faut suivre), il ne nous avait pas dit qu’on aurait une connexion internet mauvaise (ça c’est l’excuse), et surtout une flemme monumentale de prendre le PC.

A la place on a décidé de s’attaquer sérieusement à une tablette de chocolat qui avait le malheur de passer dans le coin. On peut enfin dire que Caro est en chocolat…

Du coup on vous spoile le lendemain avec une photo de cheval, et on vous donne rendez-vous bientôt pour l’épisode suivant (bah oui, on va pas vous faire le coup deux jours de suite, surtout qu’on sait que ça rassure la famille de savoir qu’on est vivants, on n’est pas méchants à ce point quand même…)

Jour 33, Jeu, Sète et match

C’est Roland-Garros en ce moment…

Aujourd’hui, on profite vraiment des routes françaises et leur bitume (on en mangerait). La météo est idéale, pas trop chaud et des nuages.

Nous commençons par faire cap vers Adge (réputation sulfureuse, paraît-il). Sur la côte, en direction de Sète, nous croisons de nombreux cyclistes avec un t-shirt jaune fluo (il y avait apparemment un événement local), de tous âges et avec tous types de vélos, très drôle (un gus pensait visiblement que le jaune fluo n’était pas assez visible, et a ajouté un gilet orange fluo par dessus, du meilleur style).

Le route continue sur la côte, sur du bitume dédié, et les panneaux nous indiquent que nous avons rejoint la véloroute (que nous passons notre temps à perdre et retrouver), mais elle est cette fois couplée à une autre véloroute européenne, la Via Rhôna !! Fidèle à sa réputation, la piste aura été parfaite toute la journée à partir de ce moment (elle était déjà quasi parfaite jusque là, soyons honnêtes).

Pendant l’après-midi, nous passons au Grau-du-Roi, où nous avions passé une journée lors de notre première rando vélo tous les deux, il y a biens des années…

Après un passage rapide à Aigues-Mortes (paix à leur âme), nous nous rendons compte que l’heure tourne. Voulant éviter de nous perdre totalement ensuite, nous passons un pacte avec le diable, et passons la nuit (et la pause de demain) à Vauvert…

Une sympathique suissesse (Nort-sur-Erdre avait ses R, suissesse a ses S) rencontrée au camping, qui fait un tour comme nous en solo, nous offre le grain de sagesse de la journée : ce qui est bien quand on voyage à deux, c’est qu’on peut se répartir les corvées… (Par exemple, Caro discute avec ladite suissesse pendant que Benoît écrit le blog, répartition efficace !!)

Départ : Vias (34450), Arrivée : Vauvert (30600)
Distance parcourue : 119,11km

Jour 32, De retour en selle

Aujourd’hui, on reprend le vélo (ça va pas faire sérieux si on reste trop longtemps à buller).

La route aujourd’hui est très chouette, bitumée pour la plupart, peu fréquentée, bref, un régal.

Au détour d’un chemin on croise des cyclistes qui font une randonnée dans l’autre sens, en quête d’informations. L’occasion pour Benoît de ressortir son allemand un peu rouillé (c’était pas grandiose, mais c’était pas ridicule non plus), avant les pays germaniques qui constitueront une bonne part de la deuxième partie de l’épopée.

Autant la plupart des traversées de grosses villes avait été pénible jusque là, autant cette fois aura été la (Nar)bonne. On arrive sur les quais, on tourne dans une rue, on reprend les quais, c’est fini (pas mal hein?).

Autre grande ville traversée (voir photo), pour laquelle Benoît avait un préavis (politiquement motivé) négatif, mais il est biaisé Béziers (de près c’est très rectiligne, mais de loin, ça fait de très jolies courbes).

Par rapport à notre département de départ, nous avons perdu un rang (je ne suis pas un Hérault), mais on s’en sort bien.

 

Départ : Leucate (11370), Arrivée : Vias (34450)
Distance parcourue : 116,21km