Bon, bah on n’a plus rien à envier à Hannibal, si on considère que nos carrioles sont équivalentes (à notre échelle) à ses éléphants. Nous avons vaincu les Alpes !!!
La journée commence vraiment tôt (nous sommes sur les vélos à 8h), nous voulions mettre toutes les chances de notre côté, avec la grosse première partie de journée qui nous attend.
La sortie de ville est un peu chaotique, entre sens interdits en pagaille (pour certains, le temps de regarder la carte pour savoir par où contourner, on voit 3 cyclistes prendre le sens interdit en contresens, donc on n’a pas trop de scrupules à passer nous-même. Comme qui dirait, à Rome appelle-toi Romain (je crois que c’est ça l’expression)) et circulation chaotique.
La route ensuite commence tranquillement. Ah les Alpes, que d’Air (♪ Put me on the top of the world ♪)! Benoît avait estimé à partir du parcours du GPS (mais avec une interface horrible, donc ce n’était pas très précis) que la pente moyenne devait se situer autour de 3 %, sans que le profil général n’indique de trop grosse pente sur le tronçon. Du coup le débat du début de montée était : « Là on est à combien? » « Hmmm, au moins 5 %… » « Tant que ça? T’es sûr(e)? » « Le GPS permet de savoir la pente? » « Ah oui, voyons voir ça… » « Oui! » « Ah, mais c’est quel calcul pour les pourcentage? » « Je sais pas… » Mais bon , ça donne une indication.
Bref, on a vite vu qu’on alternait en début de trajet des pentes à 5-6 % et de moments quasi plats. Les jambes se chauffent tranquillement.
Nous arrivons à notre premier col de la journée, suivi d’une descente de 7-8km ensuite. C’est frustrant de voir qu’il nous faut 2h30 pour faire 30km en montée, et 15mn pour faire 8km en descente…
Le deuxième col s’annonce plus ardu, avec la route au début qui grimpe plus sec. Heureusement notre trajet prend une route secondaire, plus douce, qui de surcroît commence par une petite descente. En bas de cette descente, un parc qui nous permet de déjeuner (avoir l’estomac dans les talons, quand on porte des chaussures, c’est pas pratique). Par contre, la reprise a été difficile. Nous avons basculé l’affichage du GPS de la pente vers l’affichage de la hauteur à laquelle nous sommes. Nous avons déjeuné à 360m, la hauteur estimée du col est de 890m (encore une fois c’est un peu du pif, vu la mauvaise qualité de l’interface), et les jambes sont lourdes. Au fur et à mesure de la montée, nous croisons des villages perchés, charmants et colorés. 550. 600. La pente est souvent autour des 7-9 %, et on sent le poids des carrioles. Caro souffre « Si je m’arrête, je ne repars plus, alors go go go ». Après un petit village, Benoît entend Caro clamer 750 !! Le sommet est proche… ou pas. Sur plusieurs kilomètres la route joue avec nos nerfs, à flanc de montagne, en alternant des petites montées et des petites descentes, autour de 750m. Caro qui annonce chaque passage à un multiple de 50m n’a pas le temps de s’ennuyer.
Nous rejoignons la grande route. 800. 850. 860. 870. 880. 890. 900 … 910 … 920 (quoi???).
Nous arrivons enfin au col, qui culmine à 927m, heureux de voir cette longue montée enfin finir. Et ensuite, comme dit l’adage, après l’effort, le réconfort. La descente, sur 50km.
En vrai, nous séparons cette descente en deux, nous arrêtant pour un café (double) dans un patelin au bout d’une dizaine de kilomètres. La route suit une rivière, d’un bleu azur magnifique, limpide. Le reste se passe plutôt bien, avec des paysages magnifiques. Là où la montée se faisait dans des montagnes très boisées, dans la brume (à part un peu de pluie non prévue le matin, nous avons été gâtés par la météo, avec un temps frais pendant la montée, et un rayon de soleil dans la descente), la descente se fait au milieu de montagnes avec de belles falaises de roche. Un style différent, tout aussi splendide.
Même les meilleures choses ont une fin, nous arrivons à la fin de la descente (« 3000!! » « Quoi? » « On a fait 3000km!! » « Wouhouhou!!! »), à Ceva (très bien, et toi?), avant de bifurquer pendant quelques kilomètres vers l’est pour rejoindre le camping du jour.
Le camping est tout ce que nous attendons d’un camping, à savoir un coin sur de l’herbe pour poser la tente, une douche chaude, de l’électricité, et c’est tout. Du coup ça soulage un peu le budget logement, mis à mal par le littoral…
Départ : Imperia (IT, 18100), Arrivée : Priero (IT, 12070)
Distance parcourue : 114,51km (1711m positifs!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!)
Coucou vous allez vous reposer un peu !
Bien mérité cette pose au camping.
Effectivement, ça a été sympathique de pouvoir se poser le soir, on en avait besoin.
Bravissimo les athlètes !
Merci!