Jour 31, Cou de soleil

Aujourd’hui, il fait chaud, et comme on a pas mal cramé hier (pique-nique hier, pique-nuque aujourd’hui), on a décidé de rester à l’ombre. Voilà, c’est tout pour aujourd’hui, circulez y’a rien à voir.

Quoi, vous vous sentez volés? Il faut que j’écrive un vrai article, même si j’ai déjà râlé sur le fait que les jours de repos se suivent et se ressemblent?

Bon, ok (mais ça ressemblera aux autres articles, je vous préviens).

Déjà, il a fallu trouver de l’ombre, pas évident dans ce camping sans vrai arbre… Du coup, on a du commander un café/thé au bar/resto du camping pour pouvoir profiter de leur bâtiment (aéré, et sous un toit). On n’a pas vraiment bougé du camping, donc je vous recycle une photo d’hier au fait (ah bah faut pas se plaindre, j’avais prévenu qu’il n’y avait pas grand chose à dire).

Benoît a essayé de lire sous la tente (cuisson à l’étouffée), Caro a trouvé un peu d’ombre sous un bout d’arbuste, bref on a passé une bonne partie de la journée à lire tranquillement.

Caro a nettoyé les vélos, Benoît a réglé les freins à disque (palpitant n’est-ce pas?)

Les moustiques qui étaient assez discrets pendant 2 jours ont décidé de se réveiller, donc il faut que je file me mettre à l’abri, à demain !!

Jour 30, Vamos a la playa Nous allons à la plage …

… eh oui, on a du mal à s’y faire, de pouvoir/devoir parler français de  nouveau…

Du coup, comme le titre l’indique, la journée aura été plutôt calme.

Nous commençons par une petite trempette (y’a pas à dire, la mer est plus chaude que l’océan), qui nous permet d’étrenner nos maillots de bain (depuis le temps qu’on l’attendait). Nous enchaînons sur une balade au sommet d’une colline avoisinante, qui nous offre une perspective superbe, dans un cadre naturel protégé (pas le droit de faire du hors piste).

L’après midi sera en partie dédiée à une séance de courses, notre Campinggaz étant très proche de sa fin (petite note amusante, pour trouver le magasin nous avons du demander au camping, car Google Maps situait ledit magasin à plus de 2km de sa vraie position…).

Une fois les stocks de gaz (et de quoi fêter dignement notre repos) faits, nous décidons de retourner nous baigner. Autant l’eau demandait un peu de temps pour s’y habituer le matin, sous un beau temps insolent (ce qui en langage Météo France s’appelle « rares averses », à ce niveau là c’est plus de la rareté…), autant en fin d’après-midi sous un petit vent et des nuages, l’entrée est plus rapide.

Une fois suffisamment baignés, nous improvisons un petit apéro sur la plage (quand on vous disait qu’on avait pris de quoi fêter la pause), très sympathique.

 

PS : Nous avons atteint aujourd’hui le 100ème commentaire (bon, ok, ça compte toutes les réponses que l’on fait), merci à tout le monde pour vos petits mots gentils, ça nous fait très plaisir !!!

PS 2 : l’article du jour 25 avait été publié au mauvais endroit, il est désormais dans la liste des articles (désolé ^^’)

Jour 29, Adios, bonjour

Aujourd’hui, c’est l’heure de la revanche contre les Pyrénées, après une première manche éprouvante (mais que nous avions remporté au mental). Et bah clairement il n’y a pas eu match pour cette revanche (les aventuriers ont gagné, les Pyrénées ont Perthus), avec un petit col à seulement 290m de hauteur, avalé en à peine plus d’une heure.

Une fois de retour en France, nous nous pouvions ignorer une petit appréhension de notre part, la météo annoncée pour la journée étant catastrophique (orages, ô désespoir) avec pluie annoncée en soirée sur toute la côte (bonjour la tente mouillée). Je ne vous dis pas tout de suite comment ça s’est passé, y’a pas de raison qu’on soit les seuls à se faire du mouron…

La journée a été placée sous le signe des improvisations heureuses. Nous avions un trajet calculé le matin avec le peu d’internet que nous avions. Ce trajet rejoint (côté français) vite une piste cyclable très agréable (bitume, interdite aux voitures, le rêve) qui mène vers un patelin que visite aussi notre parcours. Du coup, le parcours passant sans cesse de la route à la piste cyclable et réciproquement, nous décidons vite de ne reprendre notre GPS qu’au patelin en question… C’est vers ce moment que sont apparus les premières gouttes (nos gants marchent très (trop) bien, nous sommes désormais vraiment équipés). Nous profitons d’une interruption de la pluie, et de l’apparition d’un rayon de soleil, pour déjeuner sur le bord de la route (et laissons de côté notre équipement, très chaud). Catastrophe, nous nous rendons compte que le patelin vers lequel nous nous dirigeons n’est pas sur le chemin calculé, comme nous le pensions, mais sur le trajet supposé de la véloroute européenne, et nous fait faire un gros détour. la pluie attend gentiment que nous ayons fini de manger pour reprendre, et nous décidons de continuer, et d’improviser le trajet ensuite. Et bah nous sommes tomés par hasard sur la véloroute, qui est vraiment bonne côté français (mais moins bien indiquée). Nous avons fini la journée en suivant les indications quand elles existent, en suivant un tracé non officiel quand c’était possible, et en essayant avec pas mal de réussite d’improviser entre. Bref, une route très agréable.

Bon, je vous vois venir, et la météo? Et bah nous avons roulé vers de gros nuages noirs toute l’aprèm, mais nous nous sommes arrêté à un moment pour faire des courses. Le temps de sortir du magasin, les nuages avaient disparu, grand soleil.

Nous arrivons le soir dans un camping municipal pour nous offrir un grand luxe, 2 jour de pause!! (nous en avons besoin, après la grosse semaine passée…). Un anglais que nous croisons au camping nous fait nous remettre en question : il roule 170km par jours, depuis 7 semaines, avec un seul jour de pause !!! Cela dit, en bon anglais, il s’est pris de la pluie pratiquement tous les jours depuis un mois (Benoît a placé l’expression « it’s raining cats and dogs » (expression qui fait rêver Caro), il en est très fier).

Départ : Capmany (ESP, 17750), Arrivée : Leucate Plage (11370)
Distance parcourue : 100,3km (et pas assez de dénivelé pour en parler, après avoir franchi les Pyrénées !!)

Jour 28, Presque 2020…

Aujourd’hui, journée riche en événements. Nous commençons la journée par un tour sur la plage, avec plein de paysages connus de Caro (« ah, j’allais jouer dans ces rochers !! »). Nous récupérons ensuite assez vite la Véloroute Européenne 8, qui suit la côte jusqu’en Grèce. Enfin, il faudrait plutôt dire vélo-chemin tant la qualité des sentiers sur lesquels cette route nous fait passer laisse à désirer (par contre mention spéciale à l’affichage, bien meilleur que la plupart de ce qu’on a pu voir en France), entre route sablées, chemin avec des énormes rochers, ou les deux. Du coup on n’est pas très fans de ce tronçon cata-lent…

Pour le déjeuner, pendant que Benoît préparait les sandwichs, Caro s’est senti l’âme photographe (nous avons désormais une superbe photo de Benoît en train de préparer des sandwichs).

L’après-midi, nous approchons doucement de la frontière, mais le rythme d’escargot imposé par la véloroute (c’était éprouvant, pour les vélos et pour le mental) nous incite à passer la nuit côté espagnol.

Quelques passages inondés nous ont par ailleurs permis de nous rafraîchir les pieds, très agréable pour les pieds…

Nous voyons des nuages noirs s’accumuler au dessus de nos têtes, de l’orage au (pas si) loin, mais le camping est proche. Nous voyons le bâtiment d’accueil (quelques gouttes). Le temps de poser nos vélos contre le mur de l’accueil, c’est l’orage, le déluge, le barbu là-haut qui tire la chasse, bref on s’est réfugiés à l’intérieur juste à temps (parlez-moi d’un timing parfait).

Une fois l’orage passé nous profitons même d’un rayon de soleil pour planter la tente, avant de dîner et de prendre un repos bien mérité.

Départ : Castell-Platja d’Aro (ESP, 17250), Arrivée : Capmany (ESP, 17750)
Distance parcourue : 109,83km (658m positifs)

 

Quoi, le titre ? Bah oui, bientôt 2020. Je te vois dans le coin, à te demander encore avec quelle activité pseudo progressiste les deux zigotos vont essayer de vanter leur modernisme. Benoît qui fait la cuisine ? Caro qui passe la soirée à geeker ? Eh bah non ! C’est juste que nous sommes en tout à 2019,87km…

 

Quoi encore ? Ah oui, ça fait plus de 2000km, bel esprit d’observation (que quelqu’un lui donne un cookie), mais bon, le passage de millier on l’a déjà fait, pas besoin d’insister dessus non plus…

Jour 27, On brave la côte

Eh oui, on est sur la Costa Brava !!

La journée commence par un thé (d’habitude nous ne prenons pas le temps de faire chauffer de l’eau les matins de vélo), puis sur une note mélancolique (on dit adieu au confort de l’auberge), vite remplacée par la concentration nécessaire à la conduite en ville. De ce point de vue, la sortie de Barcelone est un peu pénible (avec quelques passages où une piste cyclable se dégage sur le côté, tout ça pour s’arrêter après 200m, obligeant à s’insérer dans le trafic), mais très vite on récupère une voie cyclable au borde de l’eau, assez sympathique.

C’est là que le trajet calculé la veille commence à partir dans les choux, nous faisant prendre la continuité de cette voie cyclable (plutôt adaptée aux VTTs), plutôt que la piste sur le trottoir plus haut (adaptée aux vélos de routes), et il nous fallu attendre plusieurs kilomètres avant de pouvoir retrouver la route.

Après quelques kilomètres assez inintéressants sur une petite nationale, nous tournons pour nous retrouver sur une petite route de campagne superbe, au milieu des bois (et des champs de blé/coquelicots). On peut noter aussi le rythme assez lent de nombreux véhicules dans la zone, à la recherche de la (nombreuse) compagnie présente sur place. Ce spectacle, un peu triste, nous avait été épargné jusque là.

Nous quittons ensuite cette route délicieuse pour retrouver notre nationale. Si nous pensions que le trajet était dans les choux avant, il nous réserve à ce moment la potée-ose (tout, c’est à ça qu’on la reconnait), quand la nationale se transforme en autoroute sans préavis (et sans sortie), avec le trajet qui nous dit de continuer dessus pendant une dizaine de kilomètres… Heureusement qu’une sortie quelques centaines de mètres plus loin nous a permis de rejoindre une voie verte locale.

Cette même voie verte (fort agréable au demeurant) nous mène à notre étape du soir, un camping (immense, si on pensait connaître les usines à touriste, on a là tout le quartier industriel. Il nous a fallu presque un kilomètre entre l’entrée et notre emplacement) sur la Costa Brava, près d’un lieu de villégiature traditionnel de la famille de Caro.

Départ : Barcelonne (ESP, 08000), Arrivée : Castel-Platja d’Aro (ESP, 17249)
Distance parcourue : 119,49 (715m positifs)

Jour 26, Sacrée famille Sagrada Familia

Aujourd’hui, visite de Barcelone.

Cette ville est très sympathique (bien que la menace des pickpockets rende un peu nerveux).

Nous commençons par quelques maisons par l’architecte Gaudi, très singulières et très photogéniques (on aurait presque regretté de ne pas avoir pris un bon appareil photo avec nous). Nous enchaînons ensuite avec un tour de la Sagrada Familia, sorte d’immense basilique moderne encore inachevée (nous n’avons pas pu rentrer, faute d’avoir acheté nos tickets 3 jours avant…) mais déjà impressionnante (voir photo). Avant notre visite de l’après-midi, nous nous arrêtons dans un petit bar à tapas, pour casser la croûte (on fait pas plus touriste que ça).

L’après-midi, nous visitons le parc Güell, qui surplombe la ville. Ce parc, petit bijou d’architecture, est superbe, quand on arrive à le voir derrière les hordes de touristes (mais bon, en même temps, comme on en fait partie on va pas se plaindre non plus, si?).

Les yeux pleins de céramiques colorées (les murs en étaient couverts au parc), nous rentrons plutôt tôt à l’auberge, les jambes nous réclamant un peu de repos (surtout avant les deux étapes à venir, qui devraient nous voir revenir en France).

Jour 25, L’auberge espagnole

La première étape de la journée, pour Benoît, a été de se laver les mains après avoir chassé les moustiques qui avaient réussi à s’introduire dans la tente (une quinzaine en tout, dont plus d’une moitié avait sévi pendant la nuit, les mains étaient sales)…

Aujourd’hui, grand changement, révolution, chambardement, on change de méthode de navigation. Sur les conseil du frère de Caro, nous testons une application (Strava) qui crée des parcours en tenant compte de la fréquence d’utilisation des routes par les cyclistes, que l’on peut ensuite charger dans le GPS (du coup ce n’est plus le petit GPS et sa mémoire limitée qui crée les parcours, mais c’est créé à partir d’une grosse base de données) ce qui a l’avantage de ne plus nécessiter que Benoît tienne son téléphone à la main en conduisant, pour voir où Google Maps l’emmène…

Eh bien, ça marche ! Vu que l’application prend en compte les trajets appréciés par les autres cyclistes, on prend des chemins qui sont à la fois faisables et pas trop mauvais en terme de sécurité.

Quelques kilomètres après notre départ, nous avons récupéré une route assez importante à flanc de colline/montagne/mer, qui permettait de franchir la chaîne avoisinante. Bien que la bande d’arrêt d’urgence, sur laquelle nous roulons d’habitude sur ce genre de route, soit inexistante sur le tronçon, nous nous sommes sentis en relative sécurité, la route étant si sinueuse que les voitures allaient lentement (et ne doublaient pas n’importe comment). Le cadre était superbe (photo) (à une usine bétonnière près, grosse verrue dans le paysage au détour d’un virage, vite passé).

Le vent nous aura globalement épargné aujourd’hui. Bien que soufflant de face, il était dans l’ensemble plus rafraichissant que gênant, sauf quelques rafales au détour d’un virage dans les collines.

Est-ce dû à notre nouvelle méthode de navigation ? Nous avons croisé de nombreux cyclistes aujourd’hui, qui comme presque toujours en Espagne nous ont chaleureusement salué en levant une main du guidon. On n’a toujours pas trouvé d’où venait les ailes qui semblent pousser les cyclistes espagnols. La sangria peut-être ? A tester, on vous dira.

Normalement, cher-ère lecteur-rice, c’est à ce moment que tu as l’impression que le titre a encore moins de sens que d’habitude (c’est dire). Que nenni!! Notre étape du soir est une auberge de jeunesse à Barcelone (dans laquelle nous pouvons laisser nos vélos), luxe que nous nous offrons pour deux nuits pour récupérer et pouvoir visiter un peu. Notre coturne est un joueur pro de poker originaire de Caroline du Nord. Benoît qui y a séjourné a échangé quelques souvenirs avec lui (il est né dans la même ville que là où Benoît a travaillé pendant des mois, le monde est petit). Quand à Caro, ses yeux pétillent encore à l’idée de sa profession *_*.

Au menu du coup (j’aurais presque hâte de finir d’écrire) tapas, sangria visites de monuments culturels, sages, au pain sec et à l’eau.

Départ : Cubelles (ESP, 08880), Arrivée : Barcelone (ESP (enfin pas d’après leur vote, mais ne commençons pas avec la politique locale), 08000)
Distance parcourue : 64,63km

Jour 24, Colosses aux pieds d’argile

Amis du jour, bonjour. Aujourd’hui nous avions besoin d’une journée moins intense que la veille, les jambes étant encore un peu fatiguées. Nous nous levons un peu plus tard que d’habitude, sous la pluie. Je ne sais pas si la météo fait exprès, mais quand elle annonce trois heures de pluie légère à partir de 9h, et qu’il commence à pleuvoir vers 5h, avec de l’orage, pour s’arrêter vers 9h, j’appelle ça de la provocation. Surtout quand vers 8h30, encore sous une pluie soutenue, la météo nous apprend qu’il fait beau temps actuellement (bruit de tonnerre).

Bref, une fois partis nous suivons notre fidèle GPS, qui nous conduit sur une route qui fut naguère bitumée avant d’être interdite au trafic automobile, et de subir quelques glissement de terrain. Résultat des courses, quelques passages avec de la glaise molle dans laquelle il a fallu passer. Les vélos étaient dans un état déplorable, nos pieds/mollets aussi. Ceci dit, cette glaise aurait convenu parfaitement à un travail manuel (coïncidence? nous sommes passés par la ville de Valls juste après).

C’est ensuite que ça s’est vraiment gâté. En direction de Tarragona le GPS nous fait prendre une route totalement impraticable, puis une fois que nous avons rebroussé chemin pour prendre la grosse nationale, nous re-conseille un parcours complètement infaisable (le problème, c’est qu’on s’en toujours compte trop tard). Nous sommes repassés sur Google Maps (ça devient une habitude), et après quelques chemin difficiles, nous sommes arrivés en vue de la mer (photo).

Le vent, qui soufflait plein Est quand nous allions vers la côte à l’Est a décidé de tourner pour souffler plein Nord quand nous avons commencé à suivre la côte (vers le Nord donc). Et le vent est violent sur la côte. La fin de la journée nous a vu prendre un chemin côtier, émerveillés par la vue de la mer avec ses vagues déchaînées (heureusement pas les vélos), mais fatigués par la résistance constante du vent : être à fond à 10 km/h sur du plat, c’est pas demain qu’on sera recrutés pour le tour de France (d’ailleurs le cycliste au maillot jaune qui était devant nous nous a distancé malgré toute notre bonne volonté, il paraît que ça se mérite un maillot jaune).

Départ : Montblanc (ESP, 43400), Arrivée : Cubelles (ESP, 08880)
Distante parcourue : 79,95km (684m positifs)

Jour 23, L’ascension du Montblanc

Aujourd’hui aura été une journée de lutte. Lutte entre le GPS et Google Maps, lutte entre sentiers et grosses nationales, lutte contre le dénivelé, lutte entre efficacité et sécurité, lutte contre le vent, lutte contre nos limites…

Commençons par le commencement (en fait non, je vous ai déjà spoilé la fin, mais faisons semblant). Sachant que nous avons une bonne journée de route devant nous, nous partons de bonne heure. La route qui était au début très sympathique se transforme peu à peu en piste guère praticable, jusqu’à arriver devant un chemin d’herbe que nous n’avons même pas essayé de prendre. Nous avons donc changé de mode de navigation, depuis le GPS de Caro vers le téléphone de Benoît, et Google Maps (qui donnait un trajet bien plus court que le trajet alternatif calculé par le GPS de Caro).

Le chemin était marginalement meilleur (au moins était-il la plupart du temps praticable), mais assez peu confortable, et assez fatigant. Un panneau rencontré sur le bord de chemin nous a bien diverti, d’autant que trouver des lieux d’aisance en tant que cycliste n’est pas toujours chose aisée : « Area privada de caça » (la cédille se voyait mal sur le premier panneau ainsi rencontré), ce qui nous a fait dire que les espagnols aiment les toilettes nature, tant que ça leur est réservé. Nous avons décidé de prendre les routes à partir de notre étape de mi-journée (c’est en plus ce que suggérait GM). Las, la route en question, quoique directe, était très passante, et nous nous sommes sentis assez peu en sécurité. Nous avons donc demandé au GPS de reprendre la main, et ils nous a fourni un trajet sensiblement plus long pour notre étape du soir (53km à faire, au lieu des 30 par la grosse route). Après avoir pesé le pour et le contre, nous avons pris le chemin long, mais sûr… Ce chemin nous a baladé dans les collines avoisinantes, et nous avons assez vite eu les jambes bien sollicitées, d’autant qu’à ce moment s’est levé un fort vent de face, qui n’arrangeait rien à la chose.

Nous étions à bout de forces, mais à force de persévérer, nous sommes arrivés à notre étape du jour, Montblanc (sacré ascension tout de même, hein? Vous ne vous attendiez pas à ça, si? Et comment avons-nous géré le glacier? On vous racontera…)

Le camping où nous sommes (un quatre étoiles pour ceux qui suivent) étant pourvu d’un restaurant, nous nous apprêtons à ne pas cuisiner notre dîner, une décadence que nous n’avions pas connue depuis notre départ.

Départ : Almunia de San Juan (ESP, 22420), Arrivée : Montblanc (ESP!, 43400)
Distance parcourue : 137,34km (1371m positifs), probablement notre plus grosse journée de vélo de notre vie

Jour 22, Take it easy…

C’est toujours difficile de parler des jours de pause sans se répéter, tant notre programme à base de repos et entretien est constant, la barbe quoi…

Le camping dans lequel nous sommes est très calme, le silence à peine brisé par les oiseaux, quelques chiens au loin et la cloche qui sonne toutes les demi-heures. Même. La. Nuit.

Sinon, pendant que Benoît lisait tranquillement sous la chaleur de plomb, Caro a étoffé notre page contact de quelques liens vers les applications avec lesquelles nous gérons notre GPS, qui enregistrent nos trajets. Si ça vous intéresse (et si juste les villes étapes ne vous suffisent pas), jetez-y un œil! Les plus attentif-ve-s verront une disparité entre les kilométrages indiqués dessus et ceux exhibés sur ce blog. Les chiffres donnés en conclusion sont ceux du compteur de Benoît, qui se base sur les tours de roue, et celui de Caro se base sur le GPS, qui ne verra pas forcément si une trajectoire n’est pas 100% droite, et qui plante quand ça lui plaît.

Une fois n’est pas coutume, la météo locale s’est trompée, nous annonçant un peu de pluie pour 23h et rien avant (c’est sous un petit orage que j’écris, avant 21h! Mais que fait la police? On est jour 22 que diable…)

Demain, si nous avançons bien, c’est un (camping) quatre étoiles qui nous attend. On a hâte de rouler !