Jour 84 : Christiansfeld

Aujourd’hui nous profitons du calme du camping, et de sa proximité avec la mer (10mn à pieds). Et du coup nous nous baignons dans la Baltique !!! Elle est plutôt bonne, et on serait bien restés longtemps dans l’eau si il n’y avait pas eu des méduses (probablement pas trop gênantes, mais on ne sait jamais). Il y a aussi pas mal de petits crabes dans l’eau en bord de plage qui nous marchent sur les pieds. Et du coup, contaminés, on s’est mis à courir de travers (déjà qu’on nous remarquait avec notre bronzage atypique…)

La journée se passe tranquillement, en lectures diverses, quand nous décidons en milieu d’après-midi d’aller visiter la fameuse ville qui justifie notre pause.

Bon, Benoît s’était un peu planté dans ses estimations de distance entre le camping et le centre-ville, de l’ordre de 12km, à la place des 5 estimés. Bref, nous arrivons en ville juste avant 17h … pour apprendre que TOUT ferme à 17h (à part les supermarchés, mais on ne vient pas pour ça).

Nous visitons donc en catastrophe l’église locale, curiosité principale de la commune, qui est en fait très très sobre, presque austère (voir photo) : une salle rectangulaire blanche avec des bancs (très lumineuse par contre). L’autre chose à voir, le cimetière, est lui aussi austère, les tombes étant constituées d’une petite plaque de pierre, légèrement inclinée. La ville est aussi fameuse pour ses gâteaux au miel, mais les boutiques étaient fermées, on ne peut pas vous dire si ils justifient la réputation de la ville. Diantre, ils nous faisaient envie !

En rentrant nous profitons de la piscine du camping. La piscine (et les douches à l’intérieur) est gratuite, mais les douches en dehors sont payantes, c’est étrange… La piscine est plutôt bien équipée : toboggans,jacuzzi et sauna ce qui permet un programme complet de détente après nos 30 km à vélo du jour. Ce soir les enfants n’affluent pas au toboggans, on peut donc tous les essayer sans attente, youpiiii !

Jour 83 : Thym-tin au Danemark

Bon, comme annoncé dans l’article d’hier, aujourd’hui c’est rendez-vous chez le médecin pour Benoît. Du coup il se lève tôt, pour pouvoir être à 7h30 au cabinet médical du coin, pour voir comment ça marche d’avoir une consultation sans rendez-vous, en n’étant pas allemand.

En gros, ça se fait, mais c’est compliqué (surtout la partie ne pas être allemand). Notamment il leur a fallu un certain temps pour se renseigner sur le fonctionnement de la carte européenne d’assurance maladie (il faut remplir un papier attestant qu’on ne voyage pas UNIQUEMENT dans le but de se faire soigner à l’étranger, et sinon la consultation est gratuite).
Benoît sort du cabinet vers 10h, avec une prescription pour de l’huile essentielle de thym (et autres choses, vus les ingrédients, notamment de la menthe), pour se gargariser régulièrement.

Une fois tout acheté, on peut ENFIN partir (il est près de 11h). Heureusement que la journée est courte, à peine 80km (et c’est tout droit, ce qui est plutôt cool, on n’est pas très réveillés).

On passe assez vite la frontière du Danemark, et on tombe assez vite sous le charme de la qualité des pistes cyclables danoises (déjà que les pistes allemandes mettaient la barre haut, les danois ont fièrement relevé le défi). Globalement c’est soit en bord de route sur un bas côté explicitement pour les vélo très large (et donc avec un bitume de qualité), soit comme en Allemagne sur des pistes à part, de bonne qualité aussi. Et en ville c’est vraiment bien fait, de manière bien plus ergonomique qu’avant la frontière. On passe même par un rond-point 100 % cyclistes. Bref, on aime.

De même, le style de maisons allemand (brique rouge) laisse la place à un style plus danois (mur blanc, toit de paille), plutôt sympathique, et ça change.

Notre camping de la journée se situe à côté d’une ville d’intérêt, Christiansfeld, que nous avions décidé de visiter. Nous resterons donc en pause demain (ça fait beaucoup de pauses tout ça, ils se croient en vacances?).

Départ : Handewitt (ALL, 24976) , Arrivée : Haderslev (DAN, 6100)
Distance parcourue : 78,75km

PS : désolés du délai de publication, la connexion ici est déplorable…

Jour 82, Mots de gorge

Aujourd’hui, on fait un pause, un peu obligés que nous sommes d’attendre la fin du week-end tout en étant en Allemagne, l’angine (pas très belle) de Benoît ne voulant pas partir d’elle-même. Il lui faut donc aller voir un médecin, et il n’y a rien d’ouvert le week-end, à part l’hôpital. Une fois, pas deux !
Du coup journée de repos forcé, mais on en profite tout de même.

Nous discutons avec un quinqua (sexa?) allemand qui voyage en Europe lui aussi, mais en moto. Notre parcours lui fait forte impression, et il nous promet de consigner notre rencontre dans son carnet de voyage (d’une certaine manière on lui rend la pareille:) ).

En fin d’après-midi, quand nous nous disions qu’il allait falloir commencer à envisager la rédaction du blog, arrivent dans l’emplacement d’à côté deux français, à vélo eux aussi, qui vont jusqu’au nord de la Norvège pour l’un (les grandes vacances après le bac, il faut en profiter!!), malgré un petit pépin de roue (qu’on espère résolu).

Du coup avec toutes ces discussions, qui s’attardent forcément, on n’écrit rien directement (désolés).

Jour 81, Face à la mer …

… on pouvait se nourrir (désolé Calogéro).

Bref. Vu qu’on a un endroit précis qu’on veut visiter au Danemark, et que cet endroit est à 170km de notre camping de Nortorf, on avait le choix entre faire une journée giganténorme, ou faire deux journées tranquilles. On a choisi la deuxième option (également pour des raisons qui deviendront évidentes d’ici 10 jours). Du coup une petite journée de 90km nous attend. On se permet même le luxe de dormir une demi-heure de plus, décadence quand tu nous tiens…

La matinée est tranquille, sur des pistes d’une qualité (il faut le noter) assez inégale. La région étant pleine de rivières/canaux, le chemin nous fait emprunter deux bacs (on passe les rattrapages même si on n’avait rien loupé la première fois).

Une chose qu’on voulait faire une fois était de manger dans un resto/troquet/kébab, bref, de manger chaud un midi, de temps en temps. Et comme on est bien organisés, l’heure du déjeuner coïncide avec notre passage dans une grande ville, sur la côte (merci Benoît !). Du coup on a déjeuné en terrasse d’un resto asiatique avec buffet à volonté, et avec vue sur la mer. La photo montre des petites cabanes qui jonchent les plages des côtes allemandes, et qui sont (d’après les souvenirs de cours d’allemand de Benoît) assez typiques. Le choix de nourriture était plus restreint que dans les autres buffets du genre, mais avec une qualité nettement supérieure, c’était très bon (et ça fait du bien de manger de la viande qui ne sorte pas d’une conserve de temps en temps).

Tout ça pour dire que la reprise est un peu dure, on somnole un peu (heureusement que la route passe par une petite côte tout de suite, histoire de nous réveiller un peu). On aperçoit un joli petit dolmen dans un champs au bord d’une route de campagne.

L’après-midi, nous nous rendons compte d’une particularité du patois local : ils saluent avec un mot qui ressemble fortement à « Morgen ! » (normalement utilisé le matin, pour souhaiter une bonne matinée, équivalent de Good Morning), même l’après midi! Peut-être se lèvent-ils juste très tard, et c’est donc le matin pour eux jusque vers 18h? Nous ne saurons jamais…

Nous arrivons au camping, satisfaits de voir que les emplacements sont ombragés. En bons sauvages que nous sommes on plante notre tente à l’emplacement le plus proche du bois et le plus loin des autres campeurs. Ça se voit que c’est les vacances, les campeurs en rando moto commencent à affluer ! On en profite pour souhaiter de bonnes vacances (peut-être légèrement en avance ou en retard) à nos lectrices et lecteurs assidu(e)s.

Le temps de monter la tente, on aperçoit un lapin sauvage avec de longues oreilles dans les bois qui bordent notre l’emplacement. On essaie de l’approcher discrètement, et (crac) le bois sec sous nos pieds craque, et le lapin déguerpit, le mouvement de ses pattes faisant apercevoir périodiquement son arrière train tout blanc (évoquant de bons souvenirs à Caro..). Une fois la tente montée et les affaires à l’intérieur, on part en expédition pour explorer ces dits bois, l’exploration est fructueuse puisqu’on tombe sur 2 ou 3 pruniers là où le bois débouche sur un champs déjà labouré regorgeant de prunes mûres (attends, on ne parlait pas de prunes ?), et délicieuses !

La photo du lapin et des prunes cueillies est sur Garmin et Strava pour ceux que ça intéresse. On essaye généralement de mettre des photos additionnelles tous les jours. On a longtemps hésité à mettre la photo du lapin (surtout Caro) comme photo du jour (il est quand même beau comme tout !), mais on s’est dit que les chaises de plages typiques de la région étaient une spécificité intéressante à voir.

Le soir on se délecte d’un repas sympa et facile de hot-dogs/vin rouge. Sans vraiment comprendre pourquoi le nombre de saucisses ne matche pas avec le nombre de petits pains vendus spécialement pour. Il parait que c’est une intrigue classique qui reste à ce jour irrésolue.

Départ : Nortorf (ALL, 24589) , Arrivée : Handewitt (ALL, 24976)
Distance parcourue : 86,95km (513m positifs)

Jour 80, Un peu à l’ouest

Autant on était à la frontière entre les deux Allemagnes pendant 2 jours, autant cette fois on est définitivement passés à l’ouest. Et nous sommes passés par la Bretagne de l’Allemagne (à l’ouest on vous dit), à savoir une région qui produit des fraises et des cochons…

Globalement les pistes cyclables sont un peu moins présentes, mais on est passés sur des petites routes pendant longtemps, donc ce n’était pas trop grave.

Le paysage, composé majoritairement de champs, nous a laissé un peu indifférents (peut-être étions-nous juste perdus dans nos pensées?), au point qu’on s’est rendus compte moins d’une heure avant d’arriver qu’on n’avait aucune photo pour le blog!

Finalement, une journée assez pauvre en événements, ni positifs ni négatifs. Le gros problème étant qu’in fine on n’a pas grand chose à dire…

Départ : Seedorf (ALL, 23883) , Arrivée : Nortorf (ALL, 24589)
Distance parcourue : 127,56km (725m positifs, c’était un peu vallonné)

Jours 78 et 79, On est restés

Bah oui, le lac est tellement beau, et on se sentait bien de faire une pause (une certaine fatigue, ça doit être le manque d’exercice).

Notre emplacement est contre une pente d’une dizaine de mètres, sur les pentes de laquelle se trouvent de nombreux buissons de mûres, donc nous sommes évidemment allés escalader tout ça pour avoir un dessert. Le haut de la pente donne sur des champs et un petit bois (qui surplombe le camping). Et visiblement nous ne sommes pas les seuls intéressés par les mûres, vu le nombre de lapins que l’on voit sautiller dans tous les sens (« une pour le panier, deux pour moi », ceci est une référence obscure, il faut connaître Beatrix Potter).

Lors de ses cours d’allemand, et lors de ses périples en Allemagne, Benoît a appris que les allemands n’aiment pas trop l’eau du robinet et lui préfèrent l’eau en bouteille, notamment pétillante. La faute apparemment à une qualité d’eau souvent médiocre. Jusque ici, on n’a jamais pu constater de problème, mais depuis deux campings, l’eau (potable certes) est légèrement trouble, et ici même un peu pétillante… C’est assez étrange et déstabilisant. L’idée de ne pas réussir à fournir de l’eau potable de qualité standard ne fait pas partie du cliché commun sur les allemands, normalement affublés d’une haut niveau de maîtrise (la qualité allemande !!) et de rigueur…

L’eau (du lac cette fois) est très agréable. Un peu froide, mais délicieuse une fois qu’on s’y est habitués. Elle est aussi extraordinairement claire (bien plus que leur eau du robinet, on croit rêver), permettant voir ses pieds facilement même en étant immergés jusqu’au menton avec des enfants qui éclaboussent et remuent le sol dans les parages (et lorsqu’on se baigne en l’absence de ces enfants, on voit même pas mal de poisson venir nous chatouiller les mollets).

A notre réveil deux-trois pêcheurs matinaux sont déjà sur leur barque en bord de lac, à s’atteler à leur activité principale : l’attente. Alors, ça mord ? A en juger par les poissons que l’on peut observer en bord de plage, il doit y avoir pas mal de jolis poissons dans le lac de taille tout à fait raisonnable. Un bateau hisse ses voiles. C’est toujours une vision agréable pour Caro de voir une voile gonflée par le vent. De manière générale les bateaux utilisent un mode de navigation doux sur le lac (petits voiliers, barques, kayaks, paddle…) ce qui est assez reposant à voir, d’autant qu’ils sont peu nombreux.

Le lac, bordé de roseaux et de bois, offre un cadre apaisant (photo). Les petits oiseaux sont nombreux et piaillent joyeusement (c’est plutôt sympa de se faire réveiller par les oiseaux). Certains s’amusent à frôler l’eau du lac, mais celles qui donnent le meilleur spectacle ce sont quelques poules d’eau (qui l’eut cru ?) qui volent en ricochant sur la surface de l’eau.

S’il fait chaud le matin (le soleil chauffe la tente à partir de 7h30 le matin environ), nous sommes à l’ombre dès le début d’après-midi, grâce à la pente mentionnée précédemment. C’est reposant. On est frais (oui comme le poisson), et reposés !

Jour 77, On verra…

Aujourd’hui, une bonne journée de vélo nous attend, donc on part relativement tôt, après avoir cependant pris le temps de dire au revoir à nos voisins de camping, qui sont en vacances itinérantes également, mais en canoë eux. Ils partent à deux familles, sur l’eau, pendant 2 semaines, la grosse difficulté étant de trouver un endroit en bord d’eau où loger (on apprend à cette occasion qu’il est déconseillé de tenter du camping sauvage en Allemagne, VERBOTEN!!)

On retrouve assez vite la piste cyclable sur digue que nous avions quitté la veille, et nous la poursuivons sur une trentaine de kilomètres, tranquilles.

On croise quelques maisons au toit en paille (photo) qui ont l’air d’être chose courante dans la région, tout comme les cigognes. On a même le loisir d’observer la rénovation d’un de ces toits en paille. Vous avez déjà vu une maison au toit partiellement jaune paille (c’est le cas de le dire) avant que la paille ne soit complètement déjaunie par le soleil ? Hé ben c’est tout à fait original et avec un certain charme.

Benoît ayant une angine assez pénible depuis quelques jours, qui ne veut pas partir, on s’arrête à une pharmacie, qui donne des bonbons à prendre régulièrement, on espère que ça suffira…

Nous réussissons l’exploit de trouver une table de pique-nique à l’heure du déjeuner, grâce à l’œil vigilant de Caro sur son GPS, qui indique parfois ce genre d’installations. Le soleil tapant fort, on apprécie le toit au dessus de la table (je ne sais plus à quel point on en a parlé, mais à ce point au nord il fait jour tôt, et donc le soleil tape toute la matinée, même lorsqu’on part à 8h30).

L’après-midi est un peu plus à l’abri des arbres de bord de route, mais on est quand même contents d’arriver à destination, en bord de lac protégé par l’UNESCO pour sa faune aviaire locale. Le camping est étalé sur la berge, tout en longueur donc, et nous arrivons par le mauvais côté, le GPS nous faisant passer par un chemin certes 2km plus court, mais par la forêt au fond du camping.

L’endroit est calme, le cadre idyllique, et nous envisageons une pause plus longue, we Schaalsee shall see (les plus polyglottes savent donc où nous sommes, et comprennent enfin ce titre abscons).

Départ : Wittenberge (ALL, 19322), Arrivée : Seedorf (ALL, 23883)
Distance parcourue : 122,19km

Jour 76, Et moi pendant ce temps là, je tourne autour de l’Havel

Aujourd’hui, on repart (on commençait à avoir des fourmis dans les jambes). Et on commence par faire des courses. En effet, on commençait à être courts en terme de lessive main et surtout de gaz (et on aime bien manger chaud le soir, quel embourgeoisement).

Une fois les grosses courses expédiées, on peut vraiment partir … et profiter tout de suite encore une fois de la qualité des pistes cyclables allemandes, par moment de meilleure qualité que la route pour voiture (double théorie à ce sujet, en opposition l’une de l’autre : soit ils aiment tellement les vélos qu’ils font gaffe à leur pistes cyclables, soit ils aiment tellement pas le vélo que les pistes cyclables sont presque inutilisées, et toutes neuves, alors que les routes de voitures sont usées par une utilisation constante).

Nous croisons un nombre très important de tables de pique-nique à destination notamment des cyclistes pendant la journée, entre 10 et 15 (c’est vraiment beaucoup). Mais malheureusement mauvais timing pour le déjeuner, nous sommes en pleine forêt lorsque nous commençons à avoir vraiment faim. Ceci dit, c’est moins confortable, mais c’est pas désagréable du tout comme cadre. Et une petite ballade digestive dans les bois, ça ne fait de mal à personne.

Nous passons également par un village élu « Village des cigognes 1996 », effectivement il y a plein de nids, et ils sont visiblement surveillés, par en dessous de chaque nid se trouve un panneau de bois comprenant le numéro du nid (on a vu jusqu’au numéro 35), et pour chaque année l’arrivée des cigognes, le nombre de petits, et la date de départ. Très sympa.

L’après-midi, nous passons sur une piste au milieu de nulle part, mais nous nous faisons doubler par de nombreux camions. Des cyclistes qui viennent en sens contraire nous avertissent de la présence de travaux, qui normalement interdisent tout passage, tout en précisant que même si c’était limite, on pouvait passer (la preuve, eux l’avaient fait). Du coup nous continuons (d’autant qu’il n’y avait aucun itinéraire de déviation évident sur la carte). Et effectivement, la piste en elle-même est impraticable et interdite de circulation, mais un chemin dans les champs en contrebas permet tant bien que mal de passer, donc nous passons.

Ensuite nous faisons une petite dizaine de kilomètres sur une piste installée sur une digue, avec la rivière d’un côté, des champs et des bois de l’autre. Le soleil brille devant nous, et le ciel est parsemé de petits nuages. Le paysage, bien que peu varié est joli.

Nous nous arrêtons dans un centre sportif de sports aquatiques qui s’est partiellement reconverti en camping. Caro fait un petit tour dans la rivière, ce qui détend bien après une journée de vélo. Trophées, vestiaires, douches communes et tablée de 16 personnes, témoignent de l’activité qui peut régner même si le centre est actuellement bien vide.

Départ : Brandenburg an der Havel (ALL, 14776), Arrivée : Wittenberge (ALL, 19322)
Distance parcourue : 108,25km

Jour 75, Dans la cuisine

Aujourd’hui, le camping offre un cadre agréable : notre tente est plantée sur l’herbe entre deux arbres au bord du canal, des chaises et tables en bois sont à disposition sur une terrasse à deux pas et nous déjeunons avec des mûres du bord du canal cueillies par Caro qui a bravé les ronces. Nous passons une bonne partie de la journée dans la super cuisine ultra équipée (sauf d’une passoire, mais passons). Du coup, comme c’est un lieu plutôt fréquenté du camping, c’est l’occasion de discuter avec pas mal de monde. L’allemand de Benoît est de moins en moins rouillé, et c’est toujours gratifiant de se faire complimenter par des natifs.

La plupart nous encouragent pour le match du soir (pourtant, promis, c’est pas nous qui jouons). Du coup nous décidons d’aller le regarder dans un pub du coin.

La devanture du pub, jonchée de vélos fait plaisir à nos yeux cyclistes ! Le pub, comme beaucoup en Allemagne, possède un « Biergarten » (jardin à bières). Nous arrivons trop tard, il est déjà plein, mais on parvient à trouver deux places assises à l’intérieur. Au vu de la durée d’un match de foot, c’est un détail non négligeable.

Grosse ambiance, à défaut de beau jeu, mais l’ambiance nous intéresse au moins autant que le match en lui-même. D’autant que visiblement la majorité des autres spectateurs de la salle sont contre la France (ce qui ne nous empêche pas de montrer notre enthousiasme lors de nos buts, en bons chauvins). La barman est enthousiaste à l’idée que nous soyons français, nous finissons sur une boisson offerte par le bar  !

Bref une journée calme et agréable, conclue par un moment sympathique (par contre nous ne connaissons toujours pas vraiment la ville de Brandebourg).

Jour 74, Buuuuuuuuuuuut

Aujourd’hui, on continue vers le Nord, en refaisant un bout de route avec une vieille connaissance dont nous nous serions bien passés, le vent.

En revanche, les routes sont toujours aussi parfaites, avec des pistes cyclables très longues sur les côtés, on peut vraiment rouler en débranchant le cerveau (ou ce qui fait office de).

La journée se passe plutôt tranquillement, et nous arrivons à notre étape de la journée : Brandebourg. Alors Benoît a des souvenirs l’allemand qui reviennent encore, il se souvient de la Brandenburger Tor. Donc Tor peut vouloir dire but (comme au foot), mais la finale est demain, on n’a pas vu de terrain de foot, et en plus ça n’a aucun sens, ce n’est pas l’Allemagne qui joue. Sinon, ça peut vouloir dire porte, mais on a eu beau regarder les portes, et frapper à quelques unes pour voir, rien ne lui est revenu… On aurait dû aller à Berlin à la place…

Notre camping nous a fait une première impression désastreuse, une cour un bétonnée avec des espaces en bord de rivière boueux … mais en fait il est trop cool. Les espaces bétonnés sont pour garer les camping-cars, il y a des coins sur de l’herbe (et sur les quais d’un canal où poussent des mûres, qui portent bien leur nom (elles sont mûres, il faut vraiment tout vous expliquer?)) à l’ombre pour les tentes, il y a une cuisine complètement équipée à disposition, et le tout pour un prix dérisoire… Bref, vraiment une bonne trouvaille (à 5mn à pieds du centre-ville).

Départ : Teupitz (ALL, 15755), Arrivée : Brandenburg an der Havel (ALL, 14776)
Distance parcourue : 100,69km