Jour 60, Ad-Vienne que pourra

On est tarés.

Départ : Burg … Quoi? Vous voulez les explications? Hmmmm… Bon, d’accord.

La journée commence tôt. Les samedi matin, certains font la grasse matinée, d’autre les courses. Pas ici. Ici, il font des exercices d’artillerie lourde (ou alors ils testent l’acoustique avec des feux d’artifices). Pourquoi pas me direz-vous, mais pas à 6h du matin, c’est un peu extrême… Nous avions prévu de nous lever à 6h30, donc ce n’était pas trop monstrueux, mais même.

Pourquoi se lever si tôt? Parce qu’on est tarés, je vous ai prévenu.  Nous voulions faire tout le trajet vers Vienne en un jour, peu importe que ça fasse plus de 150km avec une montagne au milieu et le vent de face.

Du coup, nous partons le matin, tôt, et nous réussissons à avancer pas trop mal, malgré un vent de face (toujours lui), pas très agréable… La montée se fait sous des nuages assez menaçants (au frais donc), mais sinon très tranquille (la pente longue, mais assez régulière et douce). Un bas côté très large nous permet d’être complètement sereins, malgré les fous furieux automobilistes et motards enthousiastes qui doublent à toute berzingue…

La pluie nous accueille juste avant le sommet, conséquente, et nous laisse après une petite dizaine de kilomètres de descente.

Arrivés autour d’une centaine de kilomètres dans la journée, nous sommes face à un choix. Est-ce que nous nous arrêtons à un camping sur place, le dernier avant Vienne, ou est-ce que nous poussons jusqu’à Vienne, sachant qu’il nous reste une soixantaine de kilomètres à faire, qu’on a un fort vent de face, et qu’il est déjà environ 16h?

On avait prévenu, on est tarés. Du coup on a fait ce qu’on aurait dû faire depuis un moment face à du vent : Benoît devant, qui encaisse le vent tout en maintenant un rythme soutenu (il se prenait un peu pour Golgoth dans La Horde du Contrevent, très bon livre par ailleurs), et Caro qui prend l’aspiration derrière. Au bout d’une trentaine de kilomètres, à affronter un vent fort et usant, nous arrivons sur une petite piste cyclable, un peu abritée, que nous suivrons jusqu’à notre étape du soir. Cette piste, charmante, nous fait longer le Danube, avec notamment un passage par un barrage hydroélectrique, qui nous offre une vue superbe (voir photo). Au détour d’une intersection, nous voyons un marquage au sol qui nous fait hésiter un peu, les lettres FKK, qui signifient Frei-KörperKultur (la culture du corps libre). Libre de quoi? Notamment de la nécessité sociale de porter des vêtement… Oui, la piste cyclable fait passer par une plage naturiste du Danube… Ceci dit, soit dû à l’heure avancée, soit à des températures en ce moment trop fraiches, notre pudeur est restée sauve…

Départ : Burgau (AUT, 8291), Arrivée : Wien (AUT, 1220)
Distance parcourue : 161,11km (1011m positifs), vous commencez à me croire quand je dis qu’on est tarés?

2 réponses sur “Jour 60, Ad-Vienne que pourra”

  1. ne soyez pas trop téméraire
    + de 120 kms c’est énorme
    merci pour le compte rendu journalier
    un vrai régal
    les parents admiratifs

    1. En fait, incroyable mais vrai, nous avons fait une journée de fous par paresse, pour nous permettre de passer deux jours tranquilles à Vienne, plutôt que de prendre un petit jour de vélo de plus (avec tout le montage/démontage de tente que ça implique), pour ne passer qu’un seul jour sur place…
      Contents que ça plaise.
      Les cyclistes (reposés)

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