Jour 99, Dans le port d’Hamster dame

Bon, alors je vous arrête tout de suite, en train de faire des traits sur une carte et de calculer des distances… On n’est pas à Amsterdam. Mais au moins on est aux Pays-Bas !!

Commençons par le commencement (quoi, le Big Bang? Non non, un peu plus récent). Après une journée de pause à buller tranquillement en se remettant de notre déficit de sommeil lié au festival (et un petit plouf dans l’étang d’à côté, dans une eau vraiment chaude), une grosse journée nous attend aujourd’hui (fini de rigoler, Wacken c’est fini, il va falloir mettre les bouchées doubles).

La météo est inégalement meilleure que les précédents jours de vélo, à savoir il fait moins chaud (une jolie couverture nuageuse), mais le vent est toujours de face, et relativement important.

Au bout d’une cinquantaine de kilomètres, nous passons la frontière, juste avant de déjeuner (faut bien se nourrir). Les Pays-Bas ont une réputation de pays de vélo, et bien ce n’est pas totalement usurpé. Nous avons fait toute la journée soit sur des petites routes de campagnes non passantes, soit sur des pistes cyclables de bord de route, mieux entretenues que du côté allemand. Pour certains grand axes, il n’y a pas vraiment de piste cyclable à côté, mais plutôt une large route ouverte aux voitures mais limitée à 60km/h. On s’en contentera :D.

Sinon, à part un vent toujours de face et assez fatigant, notons que nous croisons beaucoup de cyclistes, de tous âges (et je ne sais pas si c’est que le vélo était électrique mais ressemblait à un vélo normal, mais se faire doubler par un petit bout de femme qui portait fièrement ses cheveux blancs, ça impressionne).

Sinon, les Néerlandais, sont globalement grands. Je pense que lorsqu’ils ont commencé à enlever la mer pour gagner de la place, et que l’altitude moyenne du pays a commencé à baisser, ils se sont dit que pour garder la tête au même niveau que les voisins, il allait falloir grandir « un peu »).

Départ : Haselünne (ALL, 49740) , Arrivée : Hummelo (PB, 6999)
Distance parcourue : 132,37km (quand on vous disait que c’était une grosse journée…)

Jour 97, J’ai demandé à … ah mince, j’ai déjà fait ce titre

Ce matin, nous nous permettons le luxe d’une grasse matinée de 30mn !! En vrai, c’est appréciable, mais loin d’être complètement suffisant.

Mais tout de même, nous somnolons sensiblement moins sur nos selles aujourd’hui qu’hier.

Les paysages que nous traversons commencent à être familiers, forêts, champs de maïs, et peut-être est-ce la fatigue ou simplement une certaine accoutumance, mais nous ressentons moins d’émerveillement qu’à nos débuts devant ces paysages qui pourtant ne déméritent pas.

Sans somnoler, nous sommes néanmoins tous deux perdus dans nos pensées une bonne partie de la journée, qui se passe sans trop d’interactions (à part une pitrerie occasionnelle de Benoît, faut ce qu’il faut).

Pour le déjeuner, Caro voit sur le bord de route une table de pique-nique parfaite, confortable, à l’ombre, bref, un coin sympa… jusqu’à ce que des convives inattendues s’invitent au repas, sous la forme de nombreuses guêpes, attirées par le jambon cru de nos sandwichs… Caro aura beau lutter héroïquement, pourfendant 3 créatures, ce n’est pas suffisant pour ralentir l’ardeur de l’essaim, et nous nous dépêchons de finir de manger pour pouvoir repartir au plus vite!

Nous arrivons le soir dans la ville d’Haselünne (d’où la tentative de recyclage de titre), pas trop loin de la frontière néerlandaise…

Départ : Berne (ALL, 27804) , Arrivée : Haselünne (ALL, 49740)
Distance parcourue : 114,16km

Jour 96, Vivants?

Bon, en vrai, la question est évidemment rhétorique (peut-on écrire un article de blog sans un minimum de souffle de vie?)…

Bref, Wacken nous a bien épuisé, à coups de nuits trop courtes de et de trop mauvaise qualité (projecteurs éclairant le camping, et musique forte omniprésente). Du coup le réveil du matin a été difficile, on n’était vraiment pas trop dans notre assiette.

Et la journée est longue, on a prévu 142km de vélo, ce n’est pas rien !!

Nous quittons Wacken par une petite route (indiquée par le GPS), tranquille, et surtout loin des files de voitures quittant le lieu (80 000 personnes, ça fait beaucoup de voitures). Au détour d’une route plus importante, nous retrouvons la masse des voitures de festivaliers, ayant une destination commune : le ferry sur l’Elbe. Et il y a de l’attente (ça doit être déconcertant de passer de la tente à l’attente), une bonne centaine de voitures attendent de pouvoir traverser le fleuve. En tant que cyclistes, nous passons par la piste cyclable à côté, et dépassons tout ce beau monde (ça rappelle à Benoît des bons souvenirs de déplacements à vélo pour aller travailler, dépassant toutes les voitures embouteillées). Le ferry va suffisamment vite pour que le GPS de Caro enregistre un mouvement, donc nous boostons nos statistiques de la journée à moindre frais…

L’après-midi est calme. Un petit vent légèrement derrière, majoritairement de côté. Des pistes cyclables sur des routes interminables. Heureusement que le trajet n’est pas compliqué, car nous ne sommes pas à un niveau d’attention extrême…

Nous arrivons le soir à notre étape, juste après un second ferry, à côté de Brème. Nous arrivons relativement tard, et le temps de nous installer, de manger et de raconter nos aventures métalliques, l’énergie nous manque pour écrire le présent article (parution le lendemain!!).

Départ : Wacken (ALL, 25596) , Arrivée : Berne (ALL, 27804)
Distance parcourue : 146,23km (557m positifs) en incluant les ferrys…

Jours 90-95, Wacken : de la musique

Et bien oui, à Wacken, il n’y avait pas que des gens à rencontrer, il y avait aussi de la musique (incroyable pour un festival de métal, non?). Il y avait même beaucoup de très bons groupes, presque trop en fait. Le vendredi, deuxième jour de festival officiel, Benoît avait concocté un planning avec presque pas de pause entre 11h du matin, et 1h30 du matin !!! Trop de bon groupes on vous dit…

Nous aurons majoritairement écouté des groupes de métal folk, au son de flutes, accordéons et autres instruments médiévaux (oui oui, des guitares électriques et de la batterie aussi, c’est du métal tout de même), en bonne partie d’après les conseils de notre compagnon allemand (le prof) pour les petits groupes allemands inconnus en dehors des frontières. Cela permet de découvrir des groupes étonnants, comme un par exemple qui s’appelle d’Artagnan, a un chanteur tout droit sorti d’un livre de Dumas, et chante … en allemand (à part un mot ou deux en français de temps en temps : en garde !!).

C’est intéressant de voir comment l’espace est organisé aussi : il y a trois scènes principales, avec une capacité d’environ 50000 personnes (potentiellement plus, si on voit les écrans de loin, en dehors de la zone officielle), et 4 scènes secondaires, avec une capacité d’à peine un millier de spectateurs chacune. C’est une différence énorme, qui fait que l’ambiance sur les scènes secondaires n’a rien à voir avec celle sur les scènes principales.
C’est d’une certaine manière plus intime, mais il est plus difficile de créer une grosse dynamique (comparable à ce qu’on peut voir sur les scènes principales, où chaque intervention d’un membre du groupe déclenche un boucan de hurlements et d’applaudissements). On ne peut s’empêcher de plaindre un groupe qui jouerait sur une scène secondaire en même temps qu’une grosse tête d’affiche.

Nous avons de notre côté navigué entre scènes principales et scènes secondaire, entre découvertes de nouveaux groupes et plaisir certain à voir des groupes connus. Et nous n’avons absolument pas réussi à tenir le programme concocté par Benoît, fourbus que nous étions en soirée, et incapables d’assister aux derniers concerts de chaque soirée.

Si la fin du festival est source d’une certaine tristesse, nous avons hâte de revenir à un rythme de sommeil un peu plus calme, avec une tente qui ne soit pas baignée de la lumière des projecteurs du champ de tentes, ni entourée du brouhaha permanent.

Jours 90-95, Wacken : des rencontres

Bon, maintenant qu’on s’entend enfin réfléchir que le festival est terminé, place à un petit récapitulatif, histoire de partager ce qu’on a vécu pendant presque une semaine.

Tout d’abord, à Wacken, on rencontre pas mal de monde, et on discute. Certaines personnes que l’on croise et qui ont leurs habitudes dans le festival nous disent même que si la qualité de la musique est très variable d’une année à l’autre, l’ambiance et les rencontres restent toujours au top.

Nous rencontrons assez tôt (directement en arrivant) un allemand fort sympathique, instituteur dans une école bilingue germano-française dans le nord de l’Allemagne, qui a sa tente à côté de la notre.
Juste après s’installent à côté deux allemands, et nous sympathisons assez rapidement avec eux également. Nous passerons même la soirée en leur compagnie, pour un moment assez convivial (jusqu’à ce que le plus âgé des deux, environ la soixantaine, se mette à draguer assez lourdement Caro, sous le nez de Benoît).

Nous passons une bonne partie du festival en compagnie du prof et du second arrivant (celui qui ne drague pas), dans une ambiance bon enfant, en jonglant entre l’allemand, l’anglais et le français, en fonction des compétences linguistiques des uns et des autres.

L’avant-dernier jour, nous croisons deux anglais lors d’une partie de baby-foot, qui prévoient un voyage en France dans un futur pas trop lointain. Caro propose donc de prendre leur e-mail pour pouvoir leur indiquer les coins sympa. En échangeant des mails dans la soirée, nous décidons de passer la dernière journée ensemble.

Et bien ces deux anglais se sont également révélé être de très bonne compagnie. L’un deux travaille dans l’informatique, et l’autre donne des cours de guitare (et est un passionné d’histoire, avec un mémoire de Master réalisé sur la croisades des albigeois).  En nous découvrant de nombreux points d’intérêt communs, nous discutons toute la journée, en écoutant d’une oreille distraite les groupes qui jouent.

Bref, à part quelques cas (isolés certes, mais qui ne permettent pas de se détendre complètement) de personnes lourdingues, nous avons réussi à passer le festival en bonne compagnie, dans une ambiance conviviale et bon enfant. Un beau moment de rapprochement des peuples !!!

Jour 89, J-1

Aujourd’hui il fait meilleur, à savoir il y a moins de vent, et pas de gros orage en fin de journée, ce qui est déjà ça. Par contre on sent que la météo d’hier a laissé ses traces sur nos organismes (jambes lourdes, articulations éprouvées), et sur nos vélos (la chaîne rouille…).

Bref, c’est à un rythme plutôt calme que nous accomplissons cette journée, pendant laquelle nous repassons en Allemagne (ou devrais-je dire Tyskland, d’après le panneau danois).

Juste avant la frontière, et pendant longtemps après nous apercevons de nombreuses éoliennes (par parc d’une bonne trentaine à chaque fois). On en voit tellement, pendant tellement longtemps qu’on aurait presque l’impression de tourner en rond autour des mêmes encore et encore…

La journée nous fait passer par tous types de route, de la petite route agréable à souhait perdue dans la campagne, à la route très fréquentée (on sent les départs/retours de vacances ce week-end, les voitures sont en nombre!), en passant par les centres villes pavés (AaaAAaaaaaaAAaaaaAAAaaaa!!! Sapristi, ils n’ont donc pas pensé aux rollers et aux vélos quand ils ont fait cette route ?).

On quitte le Danemark, les histoires Vikings, et les nombreux cynorrhodons (utilisés surtout cuits en confiture, merci Wikipédia) qui poussent un peu de partout et notamment en bord de route. Il parait que l’été dernier il n’a fait que pleuvoir au Danemark, aussi les danois semblent bien apprécier cet été ensoleillé. Après la petite pluie d’hier, les étendues d’herbes nous paraissent retrouver leur verdure. Hier on se serait crus sur une route désertique de type route 66 le matin : on a suivi une route toute droite et plate (il y en a un certain nombre au Danemark) entourée de part et d’autre de végétation aride.

La photo du jour montre une maison en brique au toit en paille dont le jardin est décoré avec soin : moulins, fleurs, buissons, nains et grenouilles de jardins, et bien d’autres curiosités agréables à l’œil qui sortent d’une imagination bien fournie. Les maisons blanches ou en brique à toits pentus et en paille doivent être une spécialité locale du nord de l’Allemagne et du Danemark, on en croise beaucoup aujourd’hui encore, pour le bonheur des petits yeux comme des grands ! Farpaitement !

Départ : Skærbæk (DAN, 6780), Arrivée : Friedrichstadt (ALL, 25840)
Distance parcourue : 122,64km

PS : on vous avait parlé de Wacken, alors pour celles et ceux qui ne connaissent pas, c’est le plus gros festival de métal du monde, au nord de l’Allemagne (oui oui, nous aussi, étonnant n’est-ce pas?), qui aura lieu cette semaine. Et on n’en parle pas innocemment, on va bien évidemment y assister. Comme on peut y entrer à partir de demain (on est à une petite soixantaine de kilomètres du lieu), qu’on ne sait pas si on aura du réseau et de l’électricité sur place, on vous avertit qu’il risque de ne pas y avoir d’articles d’ici dimanche prochain. Ne vous inquiétez pas, on sera en pleine forme, pas de soucis !!!!

Jour 88, Le chariot de Thor

Aujourd’hui, direction le SUD !!! Comme le vent vient du Nord depuis qu’on a quitté l’Italie, on devrait pouvoir profiter d’un peu de vent dans le dos, non? Non? Ah. Bon, bah on va se prendre un vent de 35km/h (rafales à 65, et on en a eu assez pour remplir le contrat avec l’Inde) de face… Tout avait pourtant si bien commencé, sur les 5 premiers kilomètres, direction plein Ouest pour atteindre la côte, le vent était de dos, légèrement sur la droite. Puis on a tourné à droite, plein Sud… Bref, le vent nous a bien pourri la vie toute la journée.

Pendant l’après-midi, nous passons dans la ville de Ribe, qui résumé bien notre dénivelé de la journée, un peu de rib pour commencer, à savoir des petites côtes, et on finit par un e bien plat.

Et en sortant de la ville on voit de gros nuages noirs, sous le vent en théorie par rapport à nous. Bon bah les nuages nous ont rattrapé, au début pour nous délivrer une pluie assez légère. Dès que la pluie arrive, le vent se calme, et il reprend dès que les gouttes cessent. Du coup nous voilà face à la bataille des éléments : est-ce qu’il tombera ou soufflera? Charybde ou Scylla? Peste ou choléra? Est-ce qu’à la fin, le vent l’emportera? Eh bien… non. Nous nous prenons un bon orage bien comme il faut, avec une pluie si drue qu’on se croit sous la grêle…

Nous arrivons (un peu trempés) à notre étape du soir, sous une pluie battante. Et là, le proprio du camping, un mec super sympa, nous indique que la pluie va continuer jusqu’en soirée, et que vu que le Danemark connaît une canicule/sécheresse sans précédent, le sol ne va pas pouvoir absorber l’eau correctement, et tout va ruisseler. Autant (en emporte le vent?) dire que planter la tente dans de bonnes conditions relève de la gageure… Du coup, il nous propose de prendre un bungalow, pour le prix d’une nuit sous la tente !! Nous voilà donc au sec, et lorsque Benoît va faire quelques emplettes à la boutique du camping (pour écouler les couronnes restantes, et pour remercier le gars), il apprend par notre hôte que les danois plaisantent lors de cette météo en disant que Thor est en train de conduire dans le coin (paraît-il que les éclairs et le tonnerre sont dus aux étincelles produites par les roues de son char). Petit aparté, si un prof demande à un Thor avachi de reprendre une posture droite, devient-il un redresseur de Thor?

Sur ce, nous voilà sous un toit (grand luxe), après avoir fait gentiment sortir une énorme grenouille qui s’était réfugiée dans le bungalow (une si belle pluie, il faut en profiter, non? Et puis c’est pas parce qu’on est français qu’on va te faire du mal petite grenouille…), prêt à engouffrer un dîner bien mérité (seulement des pâtes, pas de grenouille, promis)…

Départ : Hemmet (DAN, 6893) , Arrivée : Skærbæk (DAN, 6780)
Distance parcourue : 106,08km

Jour 87, Longue vie au roi …

Longue vie au king … vie king … Vikings!!! (superbe introduction, pas du tout forcée)

Eh oui, aujourd’hui nous visitons le port viking local, avec des maisons d’époque reconstituées, et une petite communauté en habits d’époque qui anime le lieu (artisanat, atelier d' »entraînement » pour le plus grand plaisir des plus jeunes, visites, bref, une certaine immersion). On y apprend notamment que terroriser les côtes européennes était loin d’être leur occupation majeure, mais était source d’un grand prestige, que les vikings étaient très propres (le mot viking pour dire samedi  voulait littéralement dire « jour où on se lave »), que c’étaient les femmes qui choisissaient leur mari, et qu’elles pouvaient également « divorcer », droit qui leur sera retiré lors de la christianisation de la région, et qu’elles mettront environ 500 ans à récupérer par la suite, ou que cette même christianisation a amené un certain nombre de grandes avancées technologiques aux habitants, notamment le moulin à eau, bien plus efficace que de moudre à la main (besoin de 20 fois moins de main-d’œuvre, pas mal !!).

Dans le village se trouve également un lieu saint pour la vénération du panthéon nordique, Odin, Thor et Freya pour ne citer que les plus connus, culte qui apparemment reprend du poil de la bête dernièrement.

Pour la suite de la journée, après avoir échappé aux grosses chaleurs du début d’après-midi à l’ombre des arbres autour de la tente, nous allons nous baigner dans le fjord à côté. Bon, on nous avait prévenu au camping que c’était « plat », et donc par ça il faut comprendre que même en s’éloignant de la rive de pas loin de 80m, on a de l’eau à mi-cuisse (par contre, l’avantage d’avoir autant d’eau peu profonde et quasi sans courant est que l’eau est vraiment chaude), ce qui rend toute tentative de natation un peu vaine…

Bon, à partir de demain, cap au sud, pour se diriger vers Wacken (des détails pour celles et ceux qui ne connaissent pas ce nom seront distillés dans les jours à venir…)!!!

Jour 86, Hymne aux oiseaux

La journée aura été courte, finie avant presque même d’avoir commencé.

En effet, notre étape est relativement courte, environ 85km, et nous avons roulé sensiblement plus vite que d’habitude. Et nous sommes arrivés à destination vers 15h30.

La route a commencé de manière déroutante (ce qui est un peu un comble), nous faisant suivre pendant une petite dizaine de kilomètres le chemin par lequel nous étions arrivés hier, en sens inverse (c’était plus agréable dans ce sens à cette heure là, beaucoup plus à l’ombre). Dans un paysage qui représente bien tout ce qu’on aura pendant la journée : des champs et des corbeaux (d’où le titre).

Nous déjeunons dans un des rares endroits à l’ombre que nous rencontrons : une forêt en cours de reboisement, après avoir effectué plus de la moitié de notre périple quotidien… L’après-midi, sans être compliquée en terme de vélo (30km sur du plat), est pesante à cause du soleil.

Nous arrivons tôt disais-je, dans un camping sur les bord d’un fjord, et rempli d’arbres!! La tente est protégée du soleil, pendant toute l’après-midi (on apprécie).

Départ : Give (DAN, 7323), Arrivée : Hemmet (DAN, 6893)
Distance parcourue : 85,87km

Jour 85, Give up

Rhooo, mais non, on n’abandonne rien (bonjour le manque de confiance…), c’est juste qu’on est dans la ville de Give, et que c’est le point le plus haut (oui oui, il faut dire nord et pas haut, mais bon, c’est pareil) de notre périple (pas de beaucoup, on part plein ouest demain) !!

Sinon, la météo est au beau fixe, il fait (très) chaud. Nous reprenons notre périple sur les routes danoises (un peu moins bien équipées en pistes cyclables aujourd’hui, on est revenus au niveau allemand)… en commençant par Christiansfeld (c’était bien la peine de faire un jour de pause pour venir se casser les dents la veille). Mais du coup on peut acheter un gâteau au miel pour notre dessert du déjeuner.

En passant pas une plus grande ville, notre GPS nous joue un mauvais tour, en nous indiquant une route pour voitures. Heureusement que Caro était là pour trouver un itinéraire de contournement de la difficulté.

Une chose à noter au Danemark, c’est la très forte présence de tables de pique-nique en bord de route, donc nous sommes assez confiants pour notre déjeuner, d’autant que nous passons par un petit bois qui contient un lac. Bon, les tables n’étaient pas directement en bord de route, et il faut les bons yeux de Benoît pour les apercevoir de l’autre côté du lac. Les gâteaux au miel (sorte de pain d’épice sans épices) sont fourrés à la crème et à la confiture d’abricots, et enrobés de chocolat. C’est pas mal (et vue la chaleur, heureusement que l’enrobage n’est pas trop généreux).

En parlant de ce qui contraste avec la moyenne de notre voyage, on sent qu’on arrive dans un pays côtier, les conserves de poissons (déjà elles existent, ce qui était pas le cas partout) deviennent de mieux en mieux.

L’après-midi se passe tranquillement, il fait toujours aussi chaud… heureusement qu’il y a un peu plus d’arbres en bord de route.

Notre halte du soir est dans un camping dont l’intérêt majeur réside dans sa piscine, très agréable en fin de journée (du reste on a le droit à un (grand) carré d’herbe rase sans ombre pour notre emplacement, à côté d’autre emplacement similaires, on se sent un peu au milieu de tout le monde…

Départ : Haderslev (DAN, 6100), Arrivée : Give (DAN, 7323)
Distance parcourue : 100,51km (580m positifs, quelques bosses par-ci par-là)